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Rentrée culturelle 2020 de l’ASKAM à Kati : ‘‘Jeunesse africaine, le grand défi à relever’’

‘‘Jeunesse africaine, le grand défi à relever’’ de l’ancien Premier ministre Moussa Mara, tel était le thème du Café littéraire initié par l’Association des Artistes et Musiciens de Kati (ASKAM) à l’occasion de sa rentrée culturelle 2020. La présentation a été faite par l’auteur lui-même le samedi 18 janvier à la Maison des jeunes et de la culture de Kati.

Selon Amadou Oury DIALLO, Président de l’ASKAM « Cette édition se veut à la fois contemporaine et impressionniste. Elle est composée d’une mosaïque de couleurs comme autant de rendez-vous artistiques. Elle s’appuie sur une politique tarifaire volontariste et un travail de médiation permettant à chacun de cheminer et d’explorer à son rythme et selon ses envies ».

Par ailleurs, « la programmation de cette édition s’articule autour de la musique, des arts visuels, des arts vivants, de la formation, des débats et de l’éducation artistique. Aussi, cette édition culturelle sera-t-elle marquée par la mise en œuvre de notre projet SEKO NI GNYETA, qui est soutenu par le Fonds Maaya qui vise à renforcer la capacité opérationnelle de l’association et contribuer au développement d’une industrie culturelle durable sur le plan local », a-t-il souligné.

Cette rentrée culturelle, qui a débuté à 16h, était couplée avec le deuxième Café littéraire autour de l’œuvre de Moussa Mara, ancien premier ministre, intitulée ‘’Jeunesse africaine, le grand défi à relever’’ présentée par l’auteur lui-même. Ainsi, après avoir brillamment exposé les grandes lignes de son œuvre, place a été donnée au débat.

Dans sa présentation, il a évoqué les maux dont souffre l’Afrique, surtout la jeunesse, à savoir la démographie inquiétante, la malnutrition, la faible compétence des ressources humaines, l’inégalité des sexes, l’urbanisation galopante et créatrice de bidonvilles, le chômage endémique sans oublier l’extrémisme et le terrorisme qui forment le quotidien du continent africain depuis plusieurs années.

Cependant, l’auteur reste optimiste notamment si l’Afrique, par l’intermédiaire de ses élites, engage un partenariat avec sa jeunesse pour mettre en avant et exploiter son potentiel, pour ne citer que cela.

Ainsi, au cours d’un débat aussi animé qu’enrichissant, Madou Traoré, professeur de lettres au Lycée Mamby de Kati estime que « L’Afrique ne saurait se développer tant qu’elle ne se dote pas de ressources humaines de qualité, d’acteurs de développement compétents. Et, pour que cela soit une réalité, les dirigeants doivent mettre la jeunesse au centre de tout, en lui offrant une formation de qualité ».

A la fin du Café, Moussa Mara, l’invité du jour, a estimé que cette initiative culturelle et intellectuelle en dehors de Bamako est rare et est à saluer. Il a ainsi lancé un appel aux dirigeants et aux jeunes africains : « Les dirigeants doivent faire deux choses à mon avis : dire la vérité et être exemplaires. Ce qu’ils disent et ce qu’ils font doivent être similaires, ainsi les gens commenceront à croire en eux et en nos pays. » A la jeunesse, « Votre avenir dépend de vous et de vous seuls. Levez-vous et conquérez le monde ! », a-t-il déclaré.

Cette édition du Café littéraire a enregistré la présence de nombreux passionnés de la culture surtout de la littérature et des lycéens qui y ont bien participé, ainsi que des autorités administratives et politiques.

Moussa DIARRA

Source: Le Challenger

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