Nous sommes allés à la rencontre de la jeune auteure du livre ” Journal d’une vie brisée ” paru chez Innov Editions et officiellement lancé le samedi 4 aout dernier au Centre Monseigneur Luc Sangaré d’Hamdallaye. Dans ce recueil de 4 nouvelles, Aichatoun Touré mêle l’imaginaire à la réalité pour distiller des leçons de morale. Lisez plutôt !
Aujourd’hui – Mali : Présentez-vous à vos lecteurs ?
Aïchatoun Amadou Touré : Je me nomme Aïchatoun Amadou Touré, 23 ans. Je suis native de Goundam dans la région de Tombouctou où j’ai grandi et effectué la plus grande partie de ma scolarité. C’est suite à l’occupation du Nord en 2012 que je suis venue poursuivre mes études à Bamako au lycée au Lycée Mademba Sy de Kalaban-Coro où j’ai passé mon baccalauréat en série sciences exactes. Après mon Bac, je suis allée à Sup ‘Management où je suis sortie avec une licence professionnelle en Réseaux et Télécom (spécialité ingénierie des systèmes et réseaux). Je suis l’auteure du livre Journal d’une vie brisée.
Parlez-nous de votre ouvrage “Journal d’une vie brisée”
Journal d’une vie brisée est un recueil de 4 nouvelles, à savoir l’Amour hors norme, Journal d’une fille timide, Inséparables et Vampiro-sorcières. Ces petites histoires parlent d’un amour anéanti par la brutalité dont le destin fait très souvent preuve. Alors qu’il perdit sa femme suite à un accident, le héros de la première nouvelle déclare la guerre à la mort. Il se lança dans un combat contre la mort pour tirer sa bien-aimée du monde des morts vers celui des vivants. Il s’arma de technologie pour mener à bien sa guerre. Le livre parle aussi de la détresse d’une petite fille qui a pour seul défaut, sa timidité. Elle ne parle qu’à son journal intime. Cette timidité l’accompagnera jusque dans la chambre nuptiale d’un homme auquel elle ne voulait pas être mariée.
Dans le livre, j’évoque également une histoire entre deux demi-frères très attachés l’un à l’autre qui se retrouvent au milieu des disputes de leurs mères (coépouses). Ils luttent pour préserver leur amitié et leur fraternité, mais ce n’est pas chose facile dans une maison où le père est injuste entre ses deux femmes. Où la mère d’un a plus de droit que celle de l’autre. Ils vont essayer, mais ce n’est pas toujours facile. Et enfin la dernière histoire parle d’une fille aspirant à être une sorcière. Au cours de ses recherches nocturnes, elle rencontra la gardienne entre le monde naturel et le monde surnaturel avec qui elle fera de belles découvertes, seulement au bout d’un moment, elle se retrouva être un être sur qui elle-même n’a plus de contrôle.
Qu’est-ce qui vous a motivée sinon inspirée à écrire cet ouvrage ?
L’environnement dans lequel je vis est une bonne source d’inspiration pour moi. C’est-à-dire dans le monde des technologies et aussi des traditions. Je suis issue d’un milieu assez traditionnel et il m’inspire. Je me suis inspirée aussi de mes lectures.
Pourquoi ce titre ” Journal d’une vie brisée ” ?
Ce titre résume un peu toutes les histoires dans ce recueil. Chaque histoire à son propre titre, mais “Journal d’une vie brisée” est le point commun chez tous les personnages du livre. Lorsqu’on parcourt le recueil on remarque cette brisure dans la vie de chaque personnage.
Pourquoi le choix d’une nouvelle parmi tant d’autres genres littéraires ?
Au fait, je ne m’impose absolument rien en matière d’écriture. Ce choix, je dirai que c’est tout simplement celui qui sied bien aux histoires et aux personnages du livre. Quand les personnages n’ont plus rien d’autre à dire, je suppose que c’est la fin de l’histoire et je ne force pas les choses. Vous savez, entre roman et nouvelle, il y a si peu de différence, mais le roman est juste long par rapport à la nouvelle qui va directement à l’essentiel. Alors, je dirais qu’il n’y a pas de raison précise pour ce choix, c’est juste parce que les histoires que je raconte pour le moment ne sont pas assez longues. Je crois que j’aime tous les genres littéraires, même si j’ai un penchant pour la nouvelle et le roman.
Votre histoire s’inspire-t-elle des faits réels ?
Bon ! On peut bien le dire, même si les histoires racontées n’ont rien d’histoires réelles. Je me suis basée sur certains faits réels pour humaniser mes personnages afin de leur donner plus vie, pour qu’ils ne soient pas justes des robots.
Cela vous fait quoi de voir votre premier ouvrage sur le marché ?
C’est un mélange de peur et de joie. De peur de ne pas être à la hauteur. De peur de ne pas être assez convaincante. Il y a aussi une satisfaction morale qui est là. Une satisfaction de voir mon œuvre être lue par des centaines de personnes. Une livre qui voyagera et arrivera dans des pays où moi-même je ne suis pas encore arrivée. J’avoue que ça fait du bien et motive.
Avez-vous d’autres projets d’écriture ?
Evidemment ! Je ne compte pas m’arrêter là. Je prévois d’écrire d’autres ouvrages. J’ai d’autres projets d’écriture dans la tête, même si je ne les ai pas encore très bien étudiés.
Quel est votre dernier mot ?
Merci à Innov Editions d’avoir fait de mon rêve d’être écrivaine une réalité. Merci à mes parents et amis (es) pour le soutien et l’accompagnement. Merci également à vous, Aujourd’hui, pour l’intérêt que vous portez à la littérature.
Réalisé par Youssouf Koné