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Religions et vie publique : Les leaders religieux plus écoutés que les politiques au Mali

 

said cherif ousmane madani haidara marabout precheur guide spirituel ansar dineUne étude dont les résultats ont été rendus publics le samedi dernier révèle que près de 54% de musulmans maliens sont favorables à l’application de la charia, la loi islamique. Le Groupe de recherche en économie appliquée et théorique(GREAT) qui a réalisé cette étude a aussi fait des révélations parfois surprenantes comme l’existence de moins de 3% de Maliens déclarant ne pas  être adhérents d’un groupe religieux, ainsi que la méfiance des citoyens à l’égard des partis politiques au profit des leaders religieux.

L’étude démontre également que la religion a une influence sur l’Etat malien avec l’élargissement de la société civile religieuse. « D’éminents leaders musulmans ont pu développer des agendas politiques explicites », souligne l’étude. Cette influence est due en partie au fait que les gens ont confiance aux chefs religieux, selon Massa Coulibaly, un de chercheurs de Afro Baromètre qui ont réalisé l’étude.

L’une des causes de leurs succès est que les chefs religieux  se prononcent contre la corruption, tandis que le degré de confiance des citoyens envers les leaders politiques s’érode. Sur une liste d’institutions proposées par les enquêteurs, les partis politiques occupent le bas de l’échelle avec  22% d’opinion favorable.

A en croire les chercheurs, la plupart des Maliens estime qu’il existe le plus haut niveau de soupçon de corruption dans les partis politiques que dans les groupes religieux. Les personnes interrogées indiquent les parties politiques comme « extrêmement corrompus », à la question de savoir à quelle hauteur les catégories d’institutions au Mali sont perçues comme affectées par la corruption.

Autre remarque importante de l’étude est que l’Etat malien cherche à contrôler les activités et les groupements religieux, et par conséquent veut être plus impliqué dans le domaine religieux. Il y a notamment la formation des imams au Maroc, le contrôle des prêches et l’intégration des medersas dans le système scolaire public. « Un tiers des de la population considère les écoles coraniques comme une alternative à l’école formelle », rapporte l’étude.

Les chercheurs estiment qu’il faut encourager les confréries musulmanes à aborder les questions de tolérance religieuse et de paix. La nécessité d’un dialogue englobant un plus large spectre d’organisations religieuses et de leaders a aussi été évoqué par les chercheurs qui ont également souligné les défis que représente l’entrée des femmes dans la vie religieuse et publique.

Soumaila T. Diarra

 

source : Le Républicain

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