L’Etat malien, qui se dit laïc, joue avec le feu, avec l’implication des leaders religieux dans la gestion des affaires politiques. Le pouvoir doit savoir qu’il y a des limites à ne pas franchir, que ce n’est pas aux leaders spirituels musulmans de définir la conduite à tenir.
Parce que l’autre jour, Ousmane Cherif Madani Haïdara a semblé dire qu’il va définir la conduite à tenir quant à la révision constitutionnelle, qui, pourtant, est une prérogative constitutionnelle du président de la République.
Heureusement qu’il s’est vite ravisé en se limitant aux conseils sur la paix, la solidarité et la sauvegarde de la nation. Sans quoi, il allait franchir l’infranchissable, créer du coup un fâcheux précédent au Mali. C’est avec IBK que nos religieux ont pris du poids. Ils se prononcent sur tous les sujets, alors que nous sommes dans un pays laïc où l’Etat doit faire attention afin de ne pas créer une situation incontrôlable.