Alors que les deux chefs d’État se préparaient pour un sommet qui devait se tenir hier lundi, le président américain s’est livré à une critique « sans complaisance » de son allié russe. C’était lors d’une interview accordée le samedi dernier à une chaine de télévision, CBS News, et rendu publique le dimanche soir.
À la veille du sommet entre la Russie et les États-Unis, le locataire de la Maison-Blanche n’a pas manqué de tirer à boulets rouges sur son allié russe. Il le critique d’être un ennemi juré des États-Unis. Cette adversité, à l’en croire, se situerait sur le plan commercial. La concurrence commerciale entre leurs deux pays est jugée par Donald Trump comme un signe d’adversité féroce. Notons que les critiques de Trump lors de cette interview ne concernent pas uniquement la Russie. La Chine est vue comme un ennemi « économique », l’Union européenne a été également dans le viseur du millionnaire américain. « Nous avons beaucoup d’ennemis, je pense que l’Union européenne est un ennemi, vu ce qu’ils nous font en matière de commerce. On ne penserait pas à l’Union européenne, mais c’est un ennemi. La Russie en est un sous certains aspects, la Chine est un ennemi économique, c’est sûr […] », dévoile M. Trump avant de préciser que cela ne signifie pas que ces pays sont méchants, mais juste qu’ils sont dotés d’une volonté de réussite, tout comme les USA : « Ça ne veut pas dire qu’ils sont mauvais, ça veut juste dire que ce sont des concurrents, ils veulent réussir et nous aussi. »
Aux dires du président américain, beaucoup de ces pays ont profité de son pays. Il va plus loin en martelant que maints pays membres de l’OTAN ne payaient pas leurs factures : « L’UE est très difficile, croyez-moi. Sur le plan commercial, ils ont vraiment profité de nous. Et beaucoup de ses pays qui sont dans l’OTAN ne payaient pas leurs factures. »
Ces considérations négationnistes des relations entre les États-Unis et la Russie pourraient avoir des incidences sur la teneur du sommet qui se devait se tenir au cours de la journée d’hier. Donald Trump devrait se hisser sur la même longueur d’onde que ces alliés afin que puisse régner une plus grande harmonie internationale entre les grandes puissances.
Fousseni TOGOLA
Source: Le Pays
