Il ne faut point que les maliens rêvent, il faut plutôt qu’ils osent car l’insolite domine du nord au Sud d’un pays au peuple progressivement méconnaissable. De la semaine écoulée à ce dimanche 28 juillet 2019, c’est un regain de tensions constaté dans plusieurs localités de Kayes, surtout dans les milieux Soninke.
Selon des sources sécuritaires, plusieurs populations sont considérées comme des esclaves et deviennent victimes d’exactions systématiques de la part de certains membres de la communauté soninké de la région Kayes.
Environ 400 déplacés ont été enregistrés dans les localités de Diema, Kayes et Bafoulabé avec des étrangers (non soninké) victimes de l’esclavage. Certaines populations, à cause de leurs noms de familles, sont marginalisées, brutalisées, volées et chassées de leur localité par des compatriotes autochtones qui se réclament être les maîtres des lieux.
Au moins 75 plaintes auraient été recensées par les gendarmes à Diema. Selon des témoins que nous avons interrogés, la mesure des violences est grave « Une cinquantaine de motocyclistes soninké, dont certains armés de fusils de chasse et de bâton, ont pourchassé des déplacés dans la ville de Diema pour les déloger de leur emplacement »
Pire, d’après des sources sécuritaires, des autochtones soninké auraient informé de façon menaçante que les enfants « esclavagisés » ne participeraient pas aux examens du DEF qui débutent ce lundi 29 juillet sur toutes l’étendue du territoire national.
Seize (16) blessés ont été recensés à Diema, et d’après nos sources, au moment où nous mettons cet article sous presse, personne n’a été interpellé par les forces de sécurité peu visibles dans les localités citées. Ce dimanche encore, 28 juillet, deux (02) cars ont transporté des déplacés vers la ville de Kayes.
Les causes de ces réactions ne sont pas très cernées, mais nos sources sécuritaires, font un lien avec la grande pauvreté qui sevit dans la région kayesienne. Tous les Soninke ne sont pas partisans de ces actes inhumains qui n’honorent ni la région ni le Mali.
Source: Figaro du Mali