Suite à la chute libre de sa côte de popularité depuis son investiture en grande pompe le 19 septembre 2013 au State du 26 Mars qui s’est soldée malheureusement aujourd’hui par des résultats que l’on connaît : misère, mal gouvernance, brouille avec les partenaires financiers et techniques, perte de Kidal, fuite des sujets d’examens au DEF et Bac, le Président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, pour soigner son image sérieusement ternie auprès de ses compatriotes meurtris par ses dépenses de prestige, la gestion patrimoniale du pays et les promesses non tenues, semble trouver l’occasion inouïe à son goût pour maintenir les Maliens dans son guêpier.
C’est-à-dire créer la diversion autour de sa « moisson » en Chine pour dissiper le manque à gagner causer aux Maliens par l’achat du Boeing 737 et le marché de gré à gré d’acquisition des armements pour l’armée. Mais malheureusement, l’argent ramené de la Chine ne comble pas le trou laissé par ses dépenses de prestiges. Et ce n’est que de la diversion.
Car après avoir conduit le pays à l’abattoir suite à la visite historique de Mara à Kidal en juin dernier et l’achat du Boeing 737 à 20 milliards de FCFA, le Président IBK a enterré le pays qui était sous perfusion internationale. Et son plan machiavélique consiste aujourd’hui à mettre à contribution ses amis du RPM et alliés pour l’aider à détourner les Maliens de leur profonde aspiration à savoir : la résolution de la crise du nord et l’amélioration de leurs conditions de vie.
Accusé par les Maliens de président budgétivore, plus bavard mais peu bosseur, il veut du coup brandir, aujourd’hui, ses moissons en Chine comme étant un trophée de guerre au lendemain de sa première année au pouvoir caractérisée par le marasme et du surplace. Certes pour un premier résultat après plus d’un an au pouvoir pour quelqu’un qui a promis ciel et terre aux Maliens et qui a parcouru le monde entier sans résultat, l’on peut comprendre son soulagement.
Mais de là à faire du boucan autour de cette moisson en Chine, (la plupart étant des projets dont la réalisation prendra plusieurs années) n’est pratiquement rien aujourd’hui pour arranger les déboires quotidiennes des Maliens qui ne trouvent plus les trois repas du jour. Et le retour triomphal, avec tambour et trompette de l’accueil de la délégation présidentielle le samedi 13 septembre 2014 en provenance de la Chine, montre à suffisance que le ridicule ne tue pas au Mali.
De l’aéroport de Bamako Sénou jusqu’au domicile du Président IBK, c’était le show. Les Maliens doivent-ils se réjouir pour autant de cette moisson d’IBK ? Comment comprendre qu’un président de la république après un voyage ramène dans son pays seulement 25 milliards alors que d’autres font 140 à 3000 Milliards sans tapage ni tambour. Ce n’est qu’une véritable mise à scène d’un président en manque de popularité et de crédibilité. En plus ce ne sont que des protocoles d’accord, des simples signatures et rien de concret comme ceux signés avec le roi Mohamed 6.
L’argent et les projets promis par la Chine seront-ils utilisés à bon escient et pour le bonheur des Maliens ? En tout cas le régime est aujourd’hui soupçonné d’avoir puisé l’argent de l’acquisition de l’avion présidentiel, le Boeing 737 sur le fonds alloué aux Maliens par le FMI, la Banque mondiale et l’Union européenne. Prions donc pour que l’argent de ces projets donnés aux Maliens par la Chine ne soit pas victime des dépenses de prestige du Président. Et surtout les Maliens doivent continuer à veiller au « grin ».
Youssouf Z KEITA
Source: Lerepublicainmali