Les deux centrales syndicales (UNTM et CSTM), parties prenantes du projet Cares au Mali et membres du Comité de réflexion et de suivi de l’opérationnalisation de la couverture maladie universelle au Mali, mis en place par l’arrêté n°2016-0338/MSAHRN-SG du 4 mars 2016, se positionnent comme interlocutrices privilégiés de l’Etat et des organismes de gestion du régime afin de préserver au mieux les intérêts de leurs militants tant en ce qui concerne les niveaux des cotisations à supporter que du bénéfice des prestations qui leur sont dues.
Dans le cadre du projet dénommé “Soutenir l’action syndicale en matière économique et sociale pour faire du travail décent une réalité en Afrique”, il a été mis en place en septembre 2014 sous l’impulsion de la Confédération syndicale internationale Afrique (CSI-Afrique) et de ses partenaires, la CFDT/Institut Belleville avec le soutien financier de l’Agence française de développement (AFD) et l’appui institutionnel des centrales syndicales UNTM et CSTM, un cadre de réflexion qui s’intitule Comité d’analyse et de recherche syndicale du Mali (Cares-Mali).
Le Cares-Mali est cheville ouvrière de l’UNTM et de la CSTM. Il a pour missions le renforcement des capacités de ses membres ; la réalisation d’études et d’analyses sur des thématiques inhérentes à la politique économique et sociale et la mise à disposition de la CSTM et de l’UNTM, les parties prenantes de rapports de recherche pour la conduite de l’action syndicale ; l’élaboration, la mise à disposition et la diffusion de papiers de positions syndicales pour informer et sensibiliser les acteurs sociaux et l’ensemble des décideurs politiques et publics sur la vision et le positionnement des syndicats aux fins d’une meilleure prise en compte des aspirations fondamentales des populations en général et des travailleurs en particulier ; l’organisation et la conduite de campagnes de sensibilisation et des activités de plaidoyers-lobbyings pour focaliser l’attention des hautes autorités sur les préoccupations majeures du monde du travail afin d’influer leurs prises de décisions et susciter leur adhésion aux positions des syndicats.
La protection sociale, priorité n°1 du projet et quête permanente des syndicats, a fait l’objet de recherche tant sur les aspects portant sur son financement que celui de son extension aux travailleurs de l’économie informelle au Mali. Sur le deuxième aspect, les conclusions de l’étude du CARES et des sessions de formation de ses membres, sur le RAMU, ont mis en exergue la pertinence de cette réforme qui est une réelle avancée en matière d’extension de la protection sociale à tous.
Position des deux centrales syndicales sur le Ramu
Au regard des avancées du Ramu par rapport aux mécanismes existants et des défis à relever, les deux centrales syndicales, UNTM et CSTM, parties prenantes du projet Cares au Mali et membres du Comité de réflexion et de suivi de l’opérationnalisation de la couverture maladie universelle au Mali, mis en place par l’arrêté n°2016-0338/MSAHRN-SG du 4 mars 2016, ont jugé la nécessité de se positionner comme interlocutrices provignées et de l’Etat, et des organismes de gestion du régime, afin de préserver au mieux les intérêts de nos militants tant en ce qui concerne les niveaux des cotisations à supporter que du bénéfice des prestations qui leur sont dues ; s’impliquer dans l’administration du régime en faisant partie, comme dans le cadre de l’Amo actuelle, des organes d’administration et de contrôle, le cas échéant.
Les centrales vont veiller à ce que les travailleurs, quelle que soit la catégorie dont ils relèvent, puissent bénéficier du RAMU à travers leur enrôlement systématique et immédiat par les employeurs ; contribuer à la formation et la sensibilisation de nos militants pour une meilleure appropriation du régime et leur adhésion éclairée au dispositif ; contribuer à une plus grande syndicalisation des acteurs de l’économie informelle et du monde agricole afin de rehausser de façon significative le niveau d’adhésion de cette catégorie aux mutuelles de santé et/ou à l’assurance volontaire de l’INPS qui leur est dédié ; faire le plaidoyer auprès des partenaires techniques et financiers dans le cadre de la mobilisation de leurs appuis techniques et financiers.
L’élaboration des dispositifs du Régime d’assurance maladie universelle au Mali préconise une approche inclusive. Ce qui suppose une implication effective de toutes les parties prenantes à travers leurs représentants et ceux des populations à l’ensemble du processus. Lire la suite sur aumali…
- Y.Doumbia
Source: l’indicateur du renouveau