Les informations relatives à la tenue des élections législatives et référendaires, le 9 juin prochain, ne semblent pas du goût du Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne (CSDM). Cette organisation des Maliens de l’Etranger milite depuis plusieurs années pour obtenir une représentativité à l’Assemblée nationale du Mali. En couplant les deux consultations électorales, le gouvernement risque de compromettre les chances de la diaspora de siéger à l’hémicycle dans les 5 ans à venir.
Au sortir de la réunion du Cadre de concertation national tenue, jeudi dernier, au Ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le Président du CSDM, Mohamed Cherif Haïdara est revenu sur la question de la représentativité de la Diaspora à l’hémicycle.
Pour ce dernier, le CSDM participe à la réunion du CCN comme les autres organisations de la Société civile pour analyser et évaluer les propositions faites par les partis politiques par rapport à la révision constitutionnelle, au changement de la loi électorale et au chronogramme pour les législatives, le référendum et les sénatoriales.
Il a exprimé sa préoccupation par rapport à la question relative à la tenue du referendum et des législatives le même jour ou séparément.
En effet, même si le ministère de l’Administration territoriale n’a pas encore convoqué officiellement le collège électoral, une certaine presse annonce déjà que les élections référendaires et législatives se tiendront le 9 juin prochain. Selon des sources crédibles, l’organisation des deux scrutins à la même date permettra au gouvernement d’économiser 15 milliards de FCFA.
Cette hypothèse semble pousser le Conseil supérieur de la diaspora à monter au créneau, « Il y a des questions qui doivent être réglées dans la Constitution avant la tenue des élections législatives. Il faut que le droit des Maliens de l’extérieur d’avoir des députés à l’Assemblée nationale soit Constitutionalisé avant qu’on aille aux législatives », a déclaré Mohamed Chérif Haïdara.
Ce dernier indique qu’en couplant les deux scrutins, le gouvernement exclut d’office les Maliens de l’Extérieur de siéger à l’Assemblée nationale. Or, dit-il, la diaspora contribue pour plus de 500 milliards de FCFA dans l’économie malienne.
Cette décision du gouvernement, non encore officielle, est contestée par certains responsables politiques. Pour le premier vice-président des FARE, Souleymane Koné, « quand le gouvernement couple les élections législatives et le référendum constitutionnel et fixe la date des consultations électorales au 9 juin, il bloque toute possibilité de modernisation du système politique et des mœurs politiques dans notre pays. Les réformes concernant la fin de la transhumance, l’introduction d’une dose de proportionnelle, notamment, sont rejetées aux calendes grecques ».
A DOUMOUTENE
Nouvelle Libération