Large concertation et inclusivité sont deux préalables pour que le ministre Amadou Thiam puisse réussir la mission de réformes institutionnelles. Le climat politique apaisé s’y prête !
C’est un département hautement sensible qui a été confié à Amadou Thiam : le ministère des Réformes institutionnelles et des Relations avec la société civile. Certains voient déjà un piège pour qui sait le rôle joué par M. Thiam dans la contestation contre la dernière tentative de révision constitutionnelle. Fondamentalement, le contexte a changé !
Les plus hautes autorités, qui ont pris la mesure des lacunes de nos institutions et même de la pratique démocratique, ont fait des réformes une priorité. Dans cette lancée, la classe politique avait émis de sérieuses réserves sur processus électorale et d’ailleurs, elle fait du toilettage des textes un préalable le toilettage pour aller aux législatives.
Aux côtés des acteurs politiques, de la société civile et des citoyens maliens, la communauté internationale est fortement regardante sur cette lancinante question de réformes institutionnelles. Le ministre Amadou Thiam, en bon communicant, est parvenu à tracer la voie pour être en phase avec la société civile dont il assure la tutelle et a fait de la concertation une priorité.
A son cabinet, il s’est vite mis à la tâche et reçoit au quotidien des partenaires techniques et financiers du Mali, ambassadeurs et autres personnalités du monde et de notre pays pour garantir une inclusivité dans sa démanche.
De quoi rassurer sur l’instauration d’un véritable dialogue où tout le monde a son mot à dire. Ce qui constitue également un autre avantage pour la réussite des reformes, c’est l’existence d’un accord politique de gouvernance qui implique majorité, opposition et non alignés.
Pour organiser une quelque reforme institutionnelles, M. Thiam a privilégié d’abord la tenue du dialogue politique dont les membres ont été nommés en conseil de ministres extraordinaire vendredi dernier. Des assises qui permettront de baliser le terrain et donneront l’opportunité à chaque entité du pays de se prononcer sur les réformes institutionnelles et éventuellement sur la révision constitutionnelle.
Des avantages considérables qui s’offrent au ministre Thiam pour réussir l’épineuse question de réformes institutionnelles dont il a la lourder de charge de conduire avec tact.
Awa Camara
Source: La lettre du Mali