Le Centre d’études et de réflexion au Mali a formulé des recommandations pertinentes qui orienteront le ministère de tutelle dans son projet
Le Centre d’études et de réflexion au Mali (CERM) et la Fondation Friedrich-Ebert-Stiftung ont noué un partenariat, depuis belle lurette. C’est dans ce cadre qu’ils ont organisé un colloque le week-end dernier, sur le thème : « Reformer ou périr ». C’était au Grand hôtel de Bamako.
Quatre thématiques ont été présentées par des panelistes retenus pour la circonstance. Il s’agit de : « Comment réformer les mentalités au Mali pour une démocratie apaisée, vivace et facteur d’épanouissement citoyen ? Celle-ci a été exposée par le Pr Issa N’Diaye. Celle intitulée « Quelles institutions adaptées pour notre démocratie, tenant compte de nos territoires, de notre histoire, de notre conception du monde, avec le citoyen au centre des préoccupations » a été co-animée le Pr Mohamed Traoré et l’enseignant-chercheur Zoumana Diarra. Quant à la dernière thématique : « Comment ramener le souci de l’intérêt général dans notre administration, notre système politique et la mise en œuvre de nos politiques de développement pour un fonctionnement harmonieux de notre système démocratique ?, elle a été brillamment développée par le commissaire adjoint au développement institutionnel, Daouda Coulibaly.
Le secrétaire exécutif, du CERM, Moussa Mara, a situé le colloque dans contexte. Selon lui, l’urgence s’impose à une réforme de l’administration publique. Celle-ci permettra de mieux l’adapter aux réalités des règles démocratiques universelles. Il s’agira aussi, par cette réforme en vue, de mettre l’accent sur le citoyen, autour duquel tout devrait être conçu. L’ex Premier ministre, a terminé son intervention, en souhaitant que ces assises permettent au CERM de formuler des recommandations pertinentes, à l’endroit des plus hautes autorités du pays.
De son côté, le représentant résident de la Fondation Friedriech-Ebert-Stiftung, Philipp M. Goldberg dira que ce colloque s’ inscrit dans l’approfondissement des activités précédentes, comme l’Accord pour la paix et la réconciliation, issu du processus d’Alger, que son organisation a eu à mener avec le CERM. S’agissant de la question du jour, qu’est la réforme de l’administration, le représentant de la Fondation a avancé, à titre illustratif, que sur1 870 personnes enquêtées, âgées de 18 ans, 70% ont jugé nécessaire une réforme de l’Etat.
Pour l’Ambassadeur de la République fédérale d’Allemagne au Mali, SEM Dietrich Becker, la collaboration entre le CERM et la Fondation Friedrich-Ebert-Stiftung a déjà accompli un rôle important dans les réformes démocratiques au Mali. Par rapport au découpage territorial en vue, proposé par le ministre Mohamed Ag Erlaf, le diplomate allemand dira que son pays y accorde une attention particulière. Puisqu’il permettra de rapprocher l’administration des administrés.
Le ministre de la Réforme de l’administration et de la transparence de la vie publique, Mme Safia Boly, de son côté soutient que cette réforme voulue par le gouvernement, fait partie des orientations du Programme présidentiel pour la période 2018-2023, intitulé : « Notre grand Mali avance ». C’est pourquoi, le département de tutelle reste résolument engagé à améliorer l’efficacité et la crédibilité des institutions. Chose qui contribuera à offrir aux populations, des services de qualité.
Diakalia M Dembélé
Source: Le 22 Septembre