Et si les trois premières rejettent le projet en mettant dans la balance la légitimité des autorités de la transition à réviser la constitution, Limama a constamment appelé à voter contre en guise de protestation à la notion de laïcité, dont il propose « un État multiconfessionnel ».
Seulement voilà : tout comme le projet validé par le président de la Transition, la laïcité est écrite noire sur blanc dans la constitution de 1992, notamment à son article 25. Mais, à la différence de la constitution de 1992, le projet de nouvelle constitution prend soin d’apporter des explications à la laïcité en ces termes : «la laïcité ne s’oppose pas à la religion et aux croyances. Elle a pour objectif de promouvoir et conforter le vivre-ensemble fondé sur la tolérance, le dialogue et la compréhension mutuelle. L’Etat garantit le respect de toutes les religions, des croyances, la liberté de conscience et le libre exercice des cultes dans le respect de la loi».
Conséquence : même si le non venait à l’apporter la même laïcité reste en vigueur. Et le combat de la LIMAMA n’aura servi à rien, en définitive, que de soulever des doutes et des interrogations sur l’utilité du combat des leaders religieux.
La Redaction