Au Mali, la Cour constitutionnelle a demandé au président IBK de revoir sa copie sur le projet de révision de la constitution, sur quelques imprécisions seulement. Sur le fonds, la Cour donne tort à l’opposition: le référendum peut se tenir dans le septentrion. La situation cependant, reconnait la Cour, comme tous les observateurs, est préoccupante.
« Il n’y a plus de troupes étrangères d’occupation sur le territoire malien (…) mais certains irréductibles continuent de se comporter en terroristes », voilà ce que déclare la Cour dans son arrêt. Elle conclut donc que le nord et le centre du pays peuvent voter.
Deux régions qui seront bientôt sous haute surveillance à la fois de Barkhane, de la Minusma et de la force G5 Sahel, ainsi que les frontières maliennes et les pays voisins. La porte-parole de la Minusma, Radia Achouri, l’affirme : pas de paix sans avoir neutralisé les terroristes, les narco-trafiquants et mis un terme au crime organisé.
Alors organiser le référendum dans le nord est-il possible? Radhia Achouri fait ce simple constat. « Cette même situation sécuritaire –ou une semblable en tout cas- avait empêché que les élections communales qui ont eu lieu il y a quelques mois au Mali ne se tiennent dans plusieurs zones du pays. Donc oui, il n’est pas exclu qu’une opération de suffrage, quelle qu’elle soit, puisse voir certaines parties de la population ne pas pouvoir y participer ».
Le Haut représentant de l’Union africaine pour le Mali et le Sahel, Pierre Buyoya, doit désigner une personnalité indépendante chargée d’évaluer l’application des dispositions du processus de paix d’Alger. Ce profil africain doit faire l’unanimité des signataires de l’Accord. Mais cette désignation se fait attendre…
RFI