Le président du Conseil supérieur de la diaspora malienne (CSDM), Mohamed Chérif Haidara a, lors d’une rencontre avec la presse, exprimé son inquiétude face à une probable réduction de la taille du gouvernement comme l’a recommandé le Dialogue national inclusif.
Le Dialogue national inclusif tenu, du 14 au 22 décembre 2019, avec la participation d’une frange importante de la classe politique et de la société civile de notre pays a recommandé, entre autres, la réduction de la taille du gouvernement. Le président du conseil supérieur de la diaspora malienne, Mohamed Chérif Haidara a exprimé son inquiétude face à cette probable réduction de la taille du gouvernement, qui selon lui, pourra entrainer la suppression du ministère des Maliens de l’Extérieur et de l’Intégration africaine. « Le ministère dédié à la diaspora depuis son existence il y a près de trente ans, dans des formes variées, fait en ce moment l’objet de points de vues différents pour son maintien ou pas; pour certains, il est inopérant et ne doit exister, pour d’autres, il a constitué le clou de notre schéma d’organisation de la diaspora, hérité de la révolution du 26 mars, chargé d’histoire et ayant fait école à pleins d’autres pays, il doit donc continuer à exister et mieux, à être renforcé, en y consacrant des moyens colossaux à l’image des enjeux auxquels il est quotidiennement confronté. Nous militons pour cette dernière hypothèse. Car nous demeurons conscients que la principale limite que rencontre ce ministère réside dans la faiblesse des moyens mis à sa disposition. A cela s’ajoute un manque de volonté politique pour en faire un véritable outil d’intégration économique, social et politique », a-t-il déclaré. Mohamed Chérif Haidara a demandé le renforcement du ministère des Maliens de l’Extérieur dans ses prérogatives mais aussi du point de vue des moyens. « Personne, ni au Mali, ni ailleurs, ne peut comprendre, qu’un ministère dédié à la cause de presque la moitié de la population malienne résident à l’extérieur ne dispose qu’un milliard et demi de budget annuel ». Toujours de l’avis du président du CSDM, le remplacement du ministère des Maliens établis à l’extérieur par un secrétariat d’Etat serait une grande absurdité et même une grave agression portée contre la diaspora malienne pour qui, dira-t-il, l’Etat s’honorerait à y consacrer d’importants moyens, en raison non seulement de son important poids numérique plus de (6.000.000) mais aussi de sa contribution importante au Produit Intérieur Brut, plus de 15% et surtout de son potentiel important en terme d’apport à l’investissement productif pour le développent de notre pays.
Gaoussou Kanté
Source : LE PAYS