Les bonnes intentions du ministre Sada Samaké ne suffisent pas pour garantir la transparence dans le recrutement au sein de la police. Il faut plus ! Car de véritables réseaux s’activent à contre-courant au sein même de la police.
L’annonce par le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité du recrutement de 700 éléments à la police crée un véritable branle-bas de combat dans les commissariats et autres structures de ce corps paramilitaire. Le ministre Sada Samaké justifie ce recrutement par le vieillissement de l’effectif de la police. Avant d’insister sur l’instauration des critères stricts de transparence tout au long du processus. Toutes choses qui suscitent un malaise général au sein de la police ou d’habitude le recrutement se passe en circuit fermé.
Dans notre pays, il est de notoriété publique que le concours d’entrée à l’Ecole nationale de la police viole toutes les règles. Pour être sûr de passer, il faut avoir des mentors ou de l’argent frais. Conséquence : la police est devenue le refuge idéal pour une catégorie de Maliens. Le résultat : le racket au quotidien sur nos voies, la corruption à grande échelle dans certains commissariats, entre autres maux dont souffre ce corps.
Le ministre Sada Samaké qui se présente comme le chantre des bonnes pratiques est en train de prêcher dans le désert. Le constat est que dans toutes les structures de la police nationale, des véritables réseaux travaillent à faire échouer la volonté de transparence et de justice prônée par les autorités.
Pour s’en convaincre, un tour dans certains commissariats, c’est un véritable marché qui se crée ou tout se vend et s’achète. Tenez ! Des citoyens n’hésitent pas à déjouer le principal critère du candidat qui est l’âge. D’où l’impérieuse nécessité, pour le ministre, de vite revoir sa copie afin de garantir un bon déroulement de ce processus de recrutement très attendu. Ce, au regard du taux de criminalité qui s’accroit dans nos villes et campagnes de nos jours.
Alpha Mahamane Cissé