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Recrudescence des attaques au Mali: nouvelles alertes djihadistes après le drame de Dioura

Alors que des observateurs les plus avisés étaient presque unanimes sur un affaiblissement considérable de l’ennemi, après plusieurs coups durs sur ses positions, les terroristes refont parler d’eux en signant l’une des attaques les plus meurtrières contre les FAMA, le week-end dernier. Suite à cet acte terroriste, qui a eu lieu dans la localité de Dioura, le 17 mars 2019, les terroristes se sont retirés sans subir de dommages considérables. Pire, comme pour narguer les FAMA et les forces internationales au Mali, la présence de ces sans foi ni loi a été signalée dans plusieurs localités du pays, après la tragédie du dimanche dernier.

‘’Une tragédie sans fin’’ tentent de s’interroger certains commentateurs face aux nombreuses pertes humaines que continuent de faire subir les forces maléfiques, rétrogrades et obscurantistes, à l’Armée malienne. Ces braves soldats sont-ils pour autant au bout de leurs peines ? C’est en tout cas, le souhait le plus ardent d’un peuple qui a suffisamment souffert de ces lâches barbares. Cependant, certains signes des plus alarmants nous conseillent la prudence. En effet, les terroristes, qui ont attaqué le camp de Dioura ont pu se retirer sans subir un gros dommage et ont en plus pu renforcer leur arsenal de guerre avec les armes pillées dans le camp.

Pire, il nous revient, de sources concordantes, qu’après l’attaque de ce 17 mars à Dioura, des djihadistes ont été aperçus dans plusieurs localités du pays notamment à: Tenenkou, Diabaly, Dioura, Sokolo, Gomacoura, Nampala, Leré, Nara (Guire), entre Banamba et Niono.

Aussi, apprend-on, dans la soirée du 18 mars 2019, plusieurs motos ont été aperçues vers le nord de Dandjan, situé à 7 km au nord de Sokolo.

À Massarazanga au sud-ouest de Diabaly et Sokolo et à l’Ouest de Kourouma et Alatona à environ 15 km, plusieurs pick-up ont été aperçus dans la forêt de Massarazanga le 18 mars 2019 dans l’après-midi, rapporte l’observateur Ali24. Sont-ils en train de préparer de nouvelles attaques ? Sont-ils à la recherche de refuges ? En tout cas, ces alertes méritent d’être prises avec le plus grand sérieux pour réussir la croisade contre l’ennemi et épargner d’autres vies militaires et civiles.

Selon plusieurs analystes, avec les derniers spasmes de la guerre en Syrie, engagée par les forces coalisées internationales contre les organisations terroristes, le risque est grand que l’Afrique, dans sa partie subsaharienne, ne serve de base de repli et de terrain propice aux terroristes fuyant l’enfer syrien.

Aussi, pour mettre un frein, voire un terme à l’horreur, qui ne cesse de frapper à la porte de la Grande Muette, le Mali devrait engager des actions plus fortes et plus hardies pour venir à bout du mal terroriste.

En tout cas, cette tragédie ne semble entamer en rien la détermination du Mali et des FAMA à traquer ces malfaiteurs jusque dans leur dernier retranchement. En effet, après l’attaque meurtrière du poste de Dioura, le ministre de la Défense et des Anciens Combattants, le Pr Tiémoko Sangaré, le Chef d’état-major général des Armées, le Chef d’état-major de l’Armée de Terre, le Chef d’état-major de la Garde nationale, le Directeur du génie, le Directeur DIRPA, l’adjoint au commandant des forces de la MINUSMA et certains cadres militaires se sont rendus à Dioura. Après leur recueillement sur la tombe des 23 militaires tombés les armes à la main, le 17 mars 2019, en défendant la patrie, ces officiels ont présenté la compassion du pays à ces braves combattants, avant de les assurer du soutien des plus hautes autorités : « Vous n’êtes pas seuls. Tous les Maliens épris de paix vous soutiennent. N’écoutez surtout pas les chants des sirènes dont le seul objectif vise la déstabilisation du pays », a confié le ministre de la Défense et des Anciens Combattants. Et d’ajouter : « tout ce qui est du possible sera mis en œuvre afin de permettre aux FAMa de mieux accomplir leurs missions ».

Par ailleurs, au regard de la situation qui ne cesse de se compliquer de jour en jour, beaucoup d’observateurs estiment que tant que Kidal se comportera comme un État dans l’État, plus proche de la logique des djihadistes que de celle de Bamako, l’équation sécuritaire malienne restera entière.

Selon les statistiques fournis par l’ONU, les attaques terroristes enregistrées en 2018 sont au nombre de 237, soit 11 de plus qu’en 2017. C’est-à-dire que malgré la présence de la Mission des Nations unies au Mali (MINUSMA), de la force Barkhane, ainsi que de la force militaire régionale G5-Sahel et la montée en puissance des FDS maliennes, ces terroristes sont loin d’avoir renoncé à leurs funestes desseins.

Depuis l’opération contre le groupe d’Amadou Koufa, les violences se sont intensifiées dans le centre du pays. La preuve : Six militaires maliens ont été tués mardi : leurs véhicules ayant sauté sur une mine dans la région de Mopti. Deux soldats français de l’opération « Barkhane » avaient été grièvement blessés quelques jours plus tôt dans l’attaque de leur campement temporaire près de la frontière du Niger.

L’unité française avait été la cible d’une « attaque complexe » ayant commencé avec l’explosion d’un véhicule piégé, repéré puis stoppé par des tirs « à trente mètres des militaires de Barkhane » et qui s’est poursuivie avec l’irruption d’« une quinzaine de combattants terroristes sur des motos, repoussés par des tirs » français, selon l’état-major français.

Par Sidi DAO

Source: info-matin

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