Invité sur le plateau du débat du dimanche d’Africable télévision du 15 octobre 2023, Me Cheick Oumar Konaré et ses co-débatteurs ont largement débattu de la rétrocession des emprises de la MINUSMA de Kidal, Aguelhok et Tessalit à l’armée malienne.
Selon Me Konaré, il est temps que les autorités maliennes prennent des mesures fortes pour la reprise totale du Nord du Mali.
Face au présentateur du jour, Me Cheick Oumar Konaré a fait un rappel de l’expulsion de l’armée française de notre territoire.
« Suite à l’expulsion de l’armée française et de la MINUSMA de notre pays, j’ai lancé un message expliquant clairement que le Mali était en danger. Nous avons toujours compté sur la MINUSMA pour assurer la protection des FAMa qui n’étaient plus en position de force. Aujourd’hui, nos FAMa ont libéré 4 emprises et ont déjà évacué une grande partie de ces matériels. À mon avis, nous avons vraiment évité le pire, il est temps de prendre des mesures fortes pour la reprise totale du Nord du Mali », a-t-il fait savoir.
Et d’ajouter : « La prise en compte de certaines réalités pourrait enrichir la stratégie des autorités maliennes par rapport au Nord du Mali. Avec le départ de la France, nous avons pu rééquiper notre armée, car avant nous étions condamnés à fuir lors des attaques et ces attaques étaient en lien étroit avec notre armement. Et tant que la MINUSMA était là, nous ne pouvions pas reconquérir le Nord du Mali à défaut des djihadistes formés par la CMA et Iyad. C’est avec le départ de la MINUSMA que nous avons pu nourrir l’espoir que nous sommes en train de récupérer une grande partie de notre territoire. Il va falloir reprendre des engagements datant de 1991, lors des accords de Tamanrasset, qui n’est rien d’autre que de démilitariser le Nord de la frontière algérienne. Le Mali a évacué tous ces postes de contrôle, qui ont causé la prise de toutes ces emprises, donc de bases. On doit introduire à chaque 50 km une base militaire pour stopper l’avancée des terroristes, de tous ces trafics et reprendre notre pays en main. Il y a aussi certains facteurs comme le manque d’électricité, d’eau, et de réseau internet au Nord alors que les fonds sont versés mais aucun résultat. L’Etat doit se mettre dans une posture de développement, qu’on ne soit pas comme les deux républiques, laisser la population à son triste sort et les fonds doivent être versés à des représentants légaux de l’Etat ».
Source : l’Indicateur du Renouveau