Suite à l’incendie ravageur qui a décimé le marché rose, le Président de la République a pris à bras-le-corps en instruisant au gouvernement la construction d’un marché approprié aux activités commerciales. Mais, certains esprits malsains tentent d’embrigader le maire du District dans ce dossier alors qu’il n’y est pour rien.
Pour le recasement des commerçants victimes des incendies du marché rose et des halls aux légumes, sur instruction du président de la République, plusieurs sites dont celui du Champ hippique ont été retenus. Parmi ces sites, le Champ hippique semble retenir l’attention de certaines personnes qui voient en cet espace une propriété privée. D’où la campagne médiatique de dénigrement contre le maire du District, Adama Sangaré. Mais comme le dirait l’autre, personne n’a le monopole de l’information. Tenez vous bien, en réponse à une correspondance du ministre de la Décentralisation et de la Fiscalité locale, le ministre des Sports a donné son accord de principe pour la mise à disposition dudit ministère le Champ hippique de Bamako.« Monsieur le ministre, j’ai l’honneur d’accuser réception de votre lettre ci-dessus, référence par laquelle vous demandez la mise à la disposition à votre département une partie du Champ hippique de Bamako pour permettre à la mairie du district de Bamako de procéder au recasement des exploitants du marché rose et des halls aux légumes. Je vous donne mon accord de principe pour la mise à disposition dudit site. Dans cette perspective et pour des modalités pratiques, des réunions de concertation sont à prévoir entre votre département, le département des sports, le gouvernorat du district de Bamako, la mairie du district de Bamako et la Fédération malienne des sports équestres», précise la correspondance du ministre des Sports. Nonobstant cette lettre qui ne met nullement en cause le maire du District, des esprits malsains sont à la manœuvre, tentant de faire croire qu’Adama Sangaré a décidé le morcèlement de cette partie du Champ hippique. Or, ce projet est une initiative du gouvernement malien. Mieux que cela, les esprits éclairés s’interrogent sur le motif de cet acharnement contre le maire du District, sachant qu’il ne peut tirer profit pécuniaire d’un site destiné au recasement des commerçants.
Dans une interview accordée aux confrères des Echos, Adama Sangaré affirme que le projet, qui a eu beaucoup de difficultés, a eu finalement l’assentiment des hautes autorités. «Nous sommes surpris au conseil du district de Bamako et c’est plus difficile de faire venir 37 milliards dans le pays plutôt que d’exécuter une opération qui nécessite l’embellissement de la ville qui comprend: l’occupation des sites de confort pour les commerçants qui comprend l’augmentation de la masse monétaire parce que ce marché va être l’un des fleurons de la sous-région. Nous ne comprenons pas que ce sont des agents de l’Etat qui puissent aller à l’encontre de l’exécution de cette décision. Parce que le problème en réalité c’est moins les populations que l’on veut jeter en opprobre plutôt que les agents de l’Etat qui, dès leur réunion au niveau du département, se sont érigés contre cette correspondance que le ministre des Sports nous a envoyés. Je veux parler du directeur du Champ hippique, du commissaire aux courses, qui ont toujours fait comme s’il était impossible de mettre 4 ha à la disposition du ministère des Collectivités pour les commerçants dont à la ville de Bamako », indique-t-il dans cette entrevue.
Le Champ hippique est un bien de l’Etat, géré par des ministres de la République par une direction nommée par ces ministres. Chaque semaine, notre ministre rend compte au Premier ministre de l’évolution du dossier. Donc, il a des difficultés qui peuvent être là, mais qui ne doivent pas bloquer l’évolution du chantier, soutiendra-t-il.
Parlant de certaines informations montées de toutes pièces à des fins inavouées, Adama Sangaré se dit surpris de voir dans une certaine presse des contrevérités qui ne servent pas le pays. Car, estime-t-il, le Mali est aujourd’hui un pays phare de la démocratie et notre décentralisation est la première au niveau de la sous-région et nous sommes effectivement à la croisée des chemins. Pour lui, on doit avoir pitié des instigateurs de cette cabale. Puisque battus sur tous les plans, dans leur schéma de dénigrement, ils ont écrit « que j’ai fui par rapport à une décision de justice que les services techniques étaient en train d’appliquer à Sotuba. On a osé écrire que je suis en fuite et que je suis caché, mais non, j’étais en mission de l’Etat à Montréal ! Cela ne fait pas honneur au Mali », ajoute le Maire Sangaré.
Oumar KONATE
Source: La Preuve