La défaite est la mère du succès, dit-on. L’armée malienne veut repartir sur le bon pied. Les événements survenus à compter de 2012 l’ont comme estomaquée.
Elle en vient à céder les trois régions de la partie du nord du pays à l’envahisseur terroriste et djihadiste. Une première de son histoire. Les artistes ont chanté
et réclamé les anciennes gloires militaires et guerrières maliennes. La communauté internationale est accourue au secours. Une première aussi.
Jamais, les FAMa ne se sont senties blessées dans leur orgueil de combattant. Le doute
les a habitées tant soit peu. en somme, le ‘’dambé’’ malien, cette fierté, cette dignité
spécifique, cette valeur morale, humaine et sociale malienne a pris un sacré coup. Les
repères sont tout simplement brouillés. il faut donc repartir du bon pied. rebâtir une armée glorieuse. Ce raisonnement vitalaccouche d’un état des lieux. des contrats opérationnels sont applaudis.
Le mécanisme rep-rend chemin. pour le bonheur des Maliens meurtris dans leur âme. L’armée se pose en dernier rempart, le sauveteur de la nation. pour cela, il faut de solides
béquilles. La ressource humaine demeure l’épicentre. A partir de 2013 l’armée malienne ren- force et rajeunit ses effectifs. Les recrutements redeviennent inclusifs, rigoureux, métho- diques. sur la base de la volonté personnelle et individuelle, les recrues sont tamisées. Cet
effort de moralisation donne le ton du type nouveau de combattant à construire. Le message
est au sacerdoce. Alors calculateurs, abstenez-vous !
Volonté et détermination du chef suprême des armées
Mais la première béquille pour les FAMa, c’est la volonté et l’engagement du chef suprê- me des armées. Le président ibrahim Boubacar Kéita (iBK) ne s’en cache point. Quand on met
une armée en mission l’on lui en donne les moyens. La Loi d’orientation et de programmation
Militaire (LOpM) est validée. près de 1 230 milliards de FCFA sont mobilisés pour la renaissan- ce de notre outil de défense. pour juguler les difficultés inhérentes à l’immensité territoriale, des aéronefs sont acquis. pour une projection diligente des soldats partout sur le territoire
national en cas de besoin. Mais aussi et surtout ces aéronefs offrent des griffes aux soldats en
l’air et au sol. Le moral combatif reprend de l’envol. La renaissance des FAMa porte une marque, celle du chef suprême des armées, sans nulle
conteste. Le chef suprême est convaincu d’une chose ; seule une armée forte peut lui assurer
une plénitude de sa gouvernance. tant les menaces sont nombreuses et diverses. La seconde béquille d’appui des FAMa, c’est les populations. dont le soutien est tout aussi
indispensable quelle que soit par ailleurs la puissance militaire. Les FAMa le savent et s’éver- tuent donc au renforcement de la relation Armée-nation. pour véritablement prendre les
populations en baromètre des opérations, le volet communication relations publiques et
Actions Civilo Militaires se développe. Les actes concrétisent et définissent la troisième béquille d’appui FAMa. le commande- ment hiérarchique, au premier rang le président ibrahim Boubacar Kéita (iBk) se bat pour le
renforcement moral des troupes. Jadis infrahumaines, les conditions de vie et de travail de la
troupe se révolutionnent. désormais, le soldat tombé sur le champ d’honneur bénéficie, en
tout cas ses ayants-droit bénéficient de la reconnaissance de la nation. une prime substantiel- le leur est ainsi allouée. une révolution ! tout semble mis en œuvre pour impulser au soldat
malien la volonté inébranlable de se battre. Aujourd’hui, n’en déplaise aux détracteurs, le soldat malien se modernise. un modèle nou- veau s’aperçoit un peu partout sur le théâtre des opérations. des gilets pare-balles, des trous- ses individuelles du Combattant (tiC), des casques lourds, mais surtout une posture dyna- mique constituent aujourd’hui le nouveau dénominateur opérationnel du soldat malien sur leterrain. Les plus sceptiques et les plus acariâtres évoqueront toujours une persistance desattaques par endroits. Qu’à cela ne tienne ! les FAMa ont résolument emprunté la voie de leur mue.
elles se modernisent, et se professionnalisent. L’insécurité, au Mali, comme partout
ailleurs, est plus complexe, pernicieuse, qu’elle ne le parait. Les autorités actuelles ont hâte de
rebâtir une armée glorieuse à l’effigie des fiers guerriers ancestraux. Les populations peuvent aussi se convaincre de ce que les FAMa s’engagent et sont déter- minées à les protéger, sécuriser. seulement, la situation est telle que la patience doit être un
allié. DK
Source: Le clairon