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Réaménagement gouvernemental : Ces départs qui ouvrent la boite aux pandores

Longtemps considérés comme la cheville ouvrière du régime actuel, le départ des Ministres Bocari Treta et Mamadou Igor Diarra du gouvernement ravive les débats à Bamako. Des commentaires tous azimuts sont véhiculés au sujet de leur départ et chacun y va de son commentaire.

 mamadou igor diarra bocary treta ancien ministre

Le Week-end  écoulé, le gouvernement de Modibo Keita a connu un léger réaménagement avec trois (3) départs, quatre (4) arrivants et des permutations. Au nombre des départs, l’on note ceux de Bocari Treta, le Super ministre chargé du Développement Rural, Mamadou Igor Diarra, à l’Hôtel des Finances et à l’Economie et Me Mamadou Gaoussou Diarra, à la Promotion des Investissements et au Secteur Privé. Ils sont respectivement remplacés par Kassoum Denon,  à l’Agriculture et du Dr Nango Dembélé, à l’Elevage et à la Pêche au compte du ministère du Développement Rural, scindé en deux (2), Dr Boubou Cissé, quitte le département des Mines pour s’occuper de  l’Economie et des  Finances. Cependant le départ de Me Diarra est  peu  commenté par les Bamakois, car des  sources dignes de foi, indiquent que l’intéressé  lui-même  aurait demandé à partir du gouvernement, pour dit-on,  s’occuper de son Cabinet. Car, ce jeune Avocat est très sollicité par ses clients.

Par contre le départ de Bocari  Treta et de Mamadou Igor Diarra suscitent de vifs débats à Bamako. Issu du parti présidentiel dont il occupe le poste de Secrétaire Général, la nomination de Treta  à ce département stratégique est considérée comme une récompense  pour  sa bataille pour l’émergence de ce parti. La presse malienne lui donnait  le successeur  à  Modibo Keita à la primature. Contre toute attente, il vient d’être remercié par Koulouba.

Quant à Mamadou Igor Diarra est considéré comme le redresseur de la barre de l’économie malienne mise à genou par la crise politico sécuritaire qu’a connue le pays. Grâce à son ingéniosité, il est parvenu à redresser la macro économie, établi la confiance avec les bailleurs de fonds tels que la Banque Mondiale et le FMI. Le Mali signe ainsi son retour dans le concert des grands en matière de santé financière. Celui là était  aussi pressenti comme le futur Premier Ministre. Il est aussi poussé à la porte par la magie des choses. Que reproche-t-on à ces deux (2) ténors du gouvernement sortant. L’on ne saurait le dire pour le moment. En tout cas, des voix s’élèvent de plus en plus pour parler de montage politique à leur encontre pour les débarquer du gouvernement. Car, disent ces personnes, s’il s’agit de résultats, ils en ont engrangé à la tête de leurs  départements  respectifs. A cet égard,  rien ne justifiait  leur démission. Il y’a eu cavale contre eux et que seul le Président de la République peut donner une explication à cet acte, affirment ces individus. Un observateur avisé de la scène politique de commenter : « ces deux ministres ont fait des jaloux  au sein de  l’entourage présidentiel,  qui les  donnait des ambitions présidentielles. En engrangeant de bons résultats dans le gouvernement, ils peuvent s’attirer  l’estime de leurs compatriotes qui n’hésitent pas à les demander  de se présenter à la présidentielle. Or le régime tient au second mandat comme la prunelle de ses yeux. Pour éviter toute surprise désagréable, il faut les couper l’herbe au pied, d’où leur éviction »,  a dit notre interlocuteur sous couvert de l’anonymat.

Pour parfaire cette action de destitution de l’homme politique qu’est Treta, le BPN Rpm a fait parvenir un communiqué laconique en réaffirmant son soutien indéfectible au Président de la République. Comme pour  dire que son départ est un ouf de soulagement.  Une façon pour le BPN de dire que Treta  était dans le gouvernement à son propre compte et non à celui du BPN. Quelle farce.  Treta est sacrifié ainsi sur l’autel de l’abandon  et  seul face à son destin. C’est à lui de  réapprendre à vivre sa nouvelle vie  après que le parti des tisserands l’ait payé en monnaie de singe pour ses  deux (2) décennies de combat pour  ce grand parti  dont il fut  l’un des pères  fondateurs.

Quant à Mamadou Igor Diarra apprendra que bien faire  ne sauve la personne  mais plutôt le  faire semblant qui paye dans ce Mali d’aujourd’hui. Ce ne sont pas les bons résultats qui comptent mais plutôt la fidélité au Prince du jour. Car, des ministres sont toujours en poste pour leur flatterie au  prince. Cela veut dire savoir composer avec les membres de ‘’Ma famille d’abord’’ et tout le reste n’est que faits divers. Il revient aux proches du prince à juger la moralité ou fidélité de telle ou telle personne. La tâche de votre maintien et remerciement incombe à ses proches. Treta et Igor Diarra l’appris à leurs dépens.

Un autre constat et non des moindres que l’on fait de ce gouvernement est l’augmentation de la taille du gouvernement qui passe de  31 membres dans l’équipe sortante à 32 ministre  aujourd’hui. Le nombre de femmes ministres passe de 05 à06 ministres. Une augmentation qui fait honneur à la gent féminine qui se bat pour la nomination des femmes à des postes administratifs et électifs. Le vote de loi  sur le genre par l’Assemblée Nationale répond à ce souci. On attend impatiemment sa promulgation par le Président de la République.

Par Hassane Kanambaye

Source: Le Progrès

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