Depuis des décennies l’école a été le véritable goulot d’étranglement des régimes successifs. Des années blanches et des années facultatives se sont succédée s à un rythme effréné et aujourd’hui c’est la baisse généralisée des niveaux et un effectif pléthorique qui ont pignon sur rue au sein de nos établissements d’enseignements tous ordres confondus. Donc l’école a traversé et continue toujours de traverser une crise profonde due aux revendications des élèves et des enseignants, mais aussi du manque de volonté des parents d’élèves et du gouvernement à prendre leurs responsabilités. Dédéou Ousmane avait posé les jalons d’une véritable réforme de l’éducation par la gestion rigoureuse des examens du Bac, du BT et du DEF. Son successeur devrait continuer dans cette lancée et faire plus. S’agissant des autres membres du gouvernement ils sont attendus sur les chantiers de la refondation. Parmi les autres ministres attendus il y a bien entendu celle de l’énergie et de l’eau pour mettre fin aux coupures intempestives de ces deux denrées indispensables pour la survie de la population. Ensuite le ministre en charge du commerce pour la maîtrise des prix des denrées de grande consommation. Aujourd’hui malheureusement, le gouvernement à peine installé, les prix des denrées de première nécessité commencent encore à prendre de l’ascenseur. Que dire du ministre de développement rural. Le Mali un pays agro-sylvo-pastoral peine à donner le minimum à ses paysans tant en termes d’engrais que les autres intrants agricoles. Les agriculteurs ont déjà tiré la sonnette d’alarme par rapport aux engrais, donc le ministre est attendu pour donner un nouveau souffle à ce secteur clé de l’économie du Mali. Quant aux ministres régaliens comme ceux des affaires étrangères, de l’administration territoriale, de la défense, de l’économie et des finances ils doivent redoubler d’efforts pour redonner le sourire à un peuple qui attend toujours les retombées du Mali Koura tant chanté et vanté par les autorités. La crise perdure et l’espoir d’une vie meilleure promis tarde à venir.
En somme, le plus important ne pas d’enlever Jean pour mettre Paul à sa place, tout comme faire l’apologie de la technocratie tant vantée, mais de voir éclore un nouvel espoir avec cette équipe dite des technocrates.
Oumou SISSOKO