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Réaménagement de l’attelage gouvernemental: le cas Sada Samaké et autres: IBK trahi par l’ex «ministre des bois»… Le VEGAL et le pôle économique saisis !

Si la décision du Président IBK de se débarrasser de deux de ses ministres, le jour de la fête du Pardon et de la Réconciliation a paru cruelle aux yeux de nombre de ses compatriotes, le mensonge, et surtout la vérité dans toute sa cruauté qu’il a découverts dans le sillage de M. Sada Samaké en l’occurrence justifie amplement son humeur et sa sentence.

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Les courroux du président n’étaient pas feints, nous enseigne-t-on. C’est un homme sujet en une juste colère et blessé au plus profond de son être que les proches ont aperçu le week-end dernier. «Sa colère fut-elle, qu’il n’a pas souhaité rencontré le Ministre Sada Samaké sur son chemin, notamment à la Mosquée à l’heure de la grande prière d’Aïd El Kabîr» le jeudi dernier. Ceci expliquerait donc l’absence du désormais ex-ministre à l’événement auquel, excepté lui, ont pris part tous les autres membres du gouvernement.  «Les tentatives des proches et amis, arguant le jour de fête, n’ont rien changé à sa décision», précisent nos sources.  «Il n’a accepté aucune tentative de conciliation et d’intercession…».

Mais qu’est-ce qui peut donc irriter autant cet homme jugé fidèle et constant dans ses relations humaines surtout avec les siens ? Le sentiment de trahison, tout simplement ! Nos sources, généralement bien informées, attestent en effet que l’homme s’est senti trahi au plus haut niveau par les siens, en l’occurrence, par celui-là même qu’il a fait «sortir du bois», élevé au grade supérieur à titre exceptionnel, bichonné, toiletté…, et que sais-je encore ? Mais enfin, de quelle trahison s’agit-il ? Il en a deux, en tout cas, en ce qui concerne l’ex Ministre de la Sécurité Intérieure. Se peut-il que ce dernier ait été, à son tour, trahi ? Ceci est une autre histoire.

L’affaire des tenues de parades des policiers

C’est presqu’en haillons que les policiers retenus pour le défilé du 22 Septembre s’apprêtaient à défiler devant le président de la République et ses invités de marque dont les diplomates accrédités au Mali. Fort heureusement, des observateurs avertis étaient présents. Ils anticipèrent donc. Mais pourquoi diantre ces policiers s’apprêtaient à  parader avec des uniformes démodés et rapiécés alors qu’ils sont censés avoir reçu une importante dotation  pour les besoins de la cause ? Le président IBK ne s’en est-il pas d’ailleurs enorgueilli?  Interrogés, les appelés affirmèrent n’avoir rien reçu du tout. Et patatras !

Dans les faits, un budget conséquent a bel et bien été mis à la disposition des autorités compétentes dont le Ministre de tutelle. Il était initialement destiné à doter tous les éléments, sans exception et sur toute l’étendue du territoire. Mais selon toute évidence, les fonds n’ont pas été utilisés à bon escient.

C’est seulement un groupuscule d’éléments, triés sur le volet qui reçurent la fameuse dotation au détriment de la grande majorité. Et seuls ces élus étaient appelés à parader devant le patron et ses invités. Le coup était bien monté, mais c’était mal connaître les policiers déjà exacerbés par les cas d’abus et d’injustice de la part de la hiérarchie. Les éléments ainsi dotés, s’abstinrent tout simplement de porter les uniformes qui leur furent remis. Bien entendu, ce fut de commun accord, après tout, dit-on, à la police, en si tu éventres un policier, c’est un autre policier que tu trouveras dans les entrailles du premier. Enfin… Informé des faits, le président décida séance tenante de faire ouvrir une enquête Et les investigations permirent de découvrir d’autres énormités.

Des hauts gradés, actionnaires de la société française Oberthurs Technologies, chargée de la confection du passeport malien

Nos lecteurs se souviennent certainement de cette autre rocambolesque affaire n’ayant pas encore fini de défrayer la chronique. Il s’agit de celle portant sur l’adjudication du marché des passeports maliens à une société française du nom de «OBERTHURS TECHNOLOGIES». Ledit marché a été littéralement arraché à la CANADIAN NATIONAL BANK, à laquelle le Mali était pourtant redevable, pour être octroyé à l’entreprise française aux relents pour le moins douteux (nous vous proposons cet article à la relecture : «LES PASSEPORTS MALIENS SERONT  DÉSORMAIS CONÇUS ET, LES DONNÉES,  SAUVEGARDÉES PAR UNE SOCIÉTÉ DE DROIT FRANÇAISIls ont osé ! » (La Sentinelle N°147 du 07 Septembre 2015 ).

Il nous revient que de hauts gradés, dont nous tairons le nom pour l’instant, mais que tout le monde soupçonne, sont actionnaires de la société française «OBERTHURS TECHNOLOGIES». Ceci explique donc cela.

L’on se rend donc compte que tout a été, par eux, entrepris, en vue d’octroyer ledit marché à cette société française nonobstant les gros risques pour le pays (la  haute trahison se justifie amplement ici – lire encadré). Tout a été planifié en vue de parvenir à ce résultat : pénurie artificielle de passeports et cartes d’identité nationales; mutations arbitraires des empêcheurs de tourner en rond ; déclarations mensongères ; faux rapports, etc.

Et comme s’il se réveillait d’un long sommeil, le président de la République se rend subitement compte, que ceux-là en qui il a plusieurs fois renouvelé sa confiance, se moquaient en fait de lui. D’où sa grande colère.  L’homme est vraiment à plaindre (lire encadré : IBK : un homme à plaindre !).

 

B.S. Diarra

Source: La Sentinelle

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