Nous aimerons voir le calendrier [électoral] complet aussi vite que possible, et que celui-ci confirme en particulier que l’élection présidentielle aura lieu avant fin 2016, a déclaré M. Feingold lors d’une conférence de presse.
Nous espérons qu’il comportera un engagement clair à tenir l’élection présidentielle avant la fin de 2016 comme le demande la Constitution, a-t-il insisté.
Pour ce qui est de savoir s’il faut tenir des élections locales [en 2015], franchement, c’est du ressort du peuple et du gouvernement congolais, pour autant que de telles élections ne sont pas utilisées pour retarder celles qui sont prévues par la Constitution, a ajouté M. Feingold.
Nous [les États-Unis] sommes opposés à ce que l’on modifie les constitutions pour favoriser les dirigeants déjà au pouvoir, ou à ce que l’on revoie les processus électoraux pour maintenir un chef d’État en poste, a ajouté M. Feingold,
Ce n’est pas une politique que nous appliquons uniquement vis-à-vis de la RDC. C’est une approche valable pour tous les pays de la région et au-delà, a encore dit le représentant spécial des États-Unis pour la région des Grands Lacs.
Âgé de 43 ans et au pouvoir depuis 2001, le président congolais Joseph Kabila ne peut se représenter au terme de son mandat, qui expire fin 2016, mais ses détracteurs le soupçonnent de chercher à tout faire pour rester au pouvoir au-delà de cette date, ce que dément le gouvernement, dénonçant des procès d’intention.
Le Parlement congolais a adopté le 25 janvier une nouvelle loi électorale après plusieurs jours de violences meurtrières provoquées par l’examen de ce texte au Parlement.
A l’origine des troubles : une disposition qui ouvrait la possibilité d’un report de la prochaine présidentielle, en liant sa tenue aux résultats d’un recensement général de la population non encore commencé et susceptible, selon certains analystes, de durer trois ans. La disposition controversée a été retirée, mais les opposants à la loi estiment toujours que celle-ci peut donner lieu à un glissement du calendrier électoral et être utilisée pour retarder la présidentielle.
Une fois la loi électorale promulguée, la Commission électorale nationale indépendante devra publier le calendrier complet des élections à venir jusqu’à la fin de 2016 : élections locales, provinciales et sénatoriales en 2015, et législatives et présidentielle en 2016.
La Communauté internationale attend cet échéancier pour décider du soutien financier qu’elle pourrait accorder au processus électoral congolais.