L’attaque a été menée par des assaillants non identifiés dans le parc des Virunga, dans l’est de la République du Congo.
Une garde congolaise a été tuée et deux touristes britanniques ont été enlevés vendredi 11 mai dans le parc des Virunga, dans l’est de la République du Congo. L’attaque a été menée par des assaillants non identifiés. « Je confirme que notre véhicule a été attaqué. Trois personnes ont été enlevées dont deux touristes », a déclaré le directeur du parc, Emmanuel de Mérode. Le porte-parole du parc, Joël Wengumala, a par la suite fait état de la mort d’une garde, et précisé que les touristes enlevés étaient britanniques.
« Nous sommes en contact étroit avec les autorités de la République démocratique du Congo après un incident impliquant deux ressortissants britanniques. Notre équipe apporte du soutien aux familles », a indiqué le Foreign Office à Londres. Une source du Foreign Office a confirmé que cet « incident » faisait bien allusion à l’enlèvement des deux Britanniques. « Nous ne connaissons pas l’identité des assaillants. Il faudra que des enquêtes déterminent leur identité », a déclaré le porte-parole du parc des Virunga.
Une attaque au même endroit en avril
Le 9 avril, cinq gardes et un chauffeur avaient été tués dans une attaque conduite par des assaillants non identifiés dans ce même parc.
Des bords du lac Kivu et du volcan Nyiragongo à la sortie de Goma jusqu’aux monts Rwenzori à la frontière avec l’Ouganda, le parc naturel des Virunga, le plus ancien d’Afrique, s’étend en altitude sur 7 800 km2 et sert de refuge à des espèces menacées comme le gorille des montagnes. Il s’étend à travers la province du Nord-Kivu, infestée de groupes armés congolais ou étrangers prétendant défendre des causes au Rwanda ou en Ouganda.
L’ONG britannique Global Witness a récemment affirmé que le gouvernement congolais envisageait de déclasser une partie du parc, classé au patrimoine mondial de l’Unesco, à des fins d’exploitation pétrolière.
Le ministre congolais des hydrocarbures, Aimé Ngoi Mukena, avait déclaré ne pas connaître « ce projet sur la désaffectation d’une partie du parc », ajoutant que « si ce projet existe, nous n’avons pas peur de l’assumer, s’il y avait ce projet-là ».
Le monde