Le gouverneur de la ville de Kinshasa a autorisé lundi le parti historique d’opposition Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) à tenir un meeting mardi, une première depuis septembre 2016 en République démocratique du Congo où les dernières manifestations contre le pouvoir du président Kabila ont été réprimées dans le sang.
« Je note que votre parti se propose de tenir un meeting ce mardi 24 avril 2018 à la place Sainte Thérèse à Ndjili pour commémorer (…) l’ouverture au multipartisme. J’en prends acte et vous invite par conséquent à veiller (…) au respect strict de la loi régissant les manifestations et réunions publiques dans notre pays », indique le gouverneur André Kimbuta dans un communiqué.
Toute manifestation était interdite en RDC depuis septembre 2016 et des violences, notamment près du siège de l’UDPS à Kinshasa, qui avaient fait des dizaines de morts.
A cette époque, les opposants exigeaient que le président Joseph Kabila organise comme prévu des élections avant la fin de son dernier mandat le 20 décembre 2016. Ils étaient emmenés par la figure de proue de l’UDPS, Etienne Tshisekedi, décédé à Bruxelles le 1er février 2017.
La répression de trois marches d’un collectif proche de l’Église catholique a fait une quinzaine de morts les 31 décembre, 21 janvier et 25 février.
Le meeting de mardi sera le premier sous la houlette du fils d’Etienne Tshisekedi, Félix Tshisekedi, président et candidat de l’UDPS pour la présidentielle prévue le 23 décembre 2018.
L’UDPS entend célébrer mardi le 28e anniversaire de l’ouverture de la RDC au multipartisme. Le 24 avril 1990, l’ancien président du Zaïre (devenu RD Congo en 1997), Joseph Mobutu Sese Seko, avait mis fin au parti-État (Mouvement populaire de la révolution, MPR).
La rédaction