À seulement cinq mois des élections présidentielles en RDC, les Etats-Unis ont appelé jeudi le président Joseph Kabila à déclarer qu’il ne sera pas candidat au scrutin.
S’adressant au Conseil de sécurité de l’ONU, l’ambassadeur adjoint des États-Unis, Jonathan Cohen, a déclaré que « le moment de la prise de parole était terminé » et que Kabila devrait préciser ses intentions pour le scrutin du 23 décembre.
« Nous espérons que le président Kabila respectera la constitution de la RDC et l’accord de décembre 2016. Il n’est pas éligible selon la loi congolaise à se présenter pour un troisième mandat », a déclaré Jonathan Cohen.
La France et la Grande-Bretagne ont dans le passé demandé au Président Joseph Kabila de prendre sa démission.
La décision de Kabila de se présenter ou pas aux élections était attendu lors de son discours au parlement la semaine dernière, mais il ne s’est pas prononcé à ce sujet.
Le même jour, le Conseil de sécurité a publié une déclaration conjointe avec le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine, appelant à un « transfert pacifique et démocratique du pouvoir. »
La RDC n’a jamais connu de transition pacifique depuis son indépendance de la Belgique en 1960.
Les Etats-Unis ont réitéré leurs critiques à l’égard du projet de la RDC d’utiliser le vote électronique dans les sondages, affirmant que les machines à voter pourraient saper la crédibilité des élections.
La commission électorale « doit prendre des mesures pour s’assurer que les électeurs puissent voter par le biais d’un mécanisme éprouvé, digne de confiance et qui garantit le secret du vote, à savoir les bulletins de vote », a déclaré Cohen.
Les élections ont fait l’objet d’un examen minutieux au Conseil de sécurité, qui prévoit de se rendre en RDC plus tard cette année.
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, avait prévu de se rendre à Kinshasa avec le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki, mais cette visite a été reportée, à la demande de Kabila.
L’ambassadeur congolais Ignace Gata Mavita, a exhorté les puissances mondiales à soutenir les élections dans son pays « par des actions positives » et a condamner « l’ingérence de toutes les parties. »
Afrikmag