L’ambassadrice des États-Unis à l’ONU, Nikki Haley, est arrivée mercredi soir à Kinshasa pour une visite jusqu’à vendredi en République démocratique du Congo, confrontée depuis des mois à une crise politique et humanitaire, a-t-on appris de sources concordantes.
« L’ambassadrice américaine est arrivée légèrement avant 18 heures à bord d’un avion militaire accompagnée de plus d’une trentaine de personnes », a déclaré à l’AFP une source aéroportuaire.
« Effectivement, elle est bien arrivée », a confirmé à l’AFP le ministre congolais des Affaires étrangères, Léonard She Okitundu.
L’ambassade des États-Unis en RDC n’a pu être jointe immédiatement.
Après l’Éthiopie et le Soudan du Sud, Mme Haley séjournera en RDC jusqu’à vendredi, dernière étape de sa visite africaine démarrée en début de semaine.
Les violences ont redoublé ces derniers mois au Soudan du Sud et en RDC, en dépit d’une forte présence des Casques bleus. La mission de paix de l’ONU en RDC, la plus importante dans le monde, compte quelque 18.000 Casques bleus.
Nikki Haley a exprimé mercredi sa « déception » et ses inquiétudes quant à la situation au Soudan du Sud, ravagé par une guerre civile, après avoir rencontré à Juba le président sud-soudanais Salva Kiir.
Il s’agit du premier voyage en Afrique de l’ambassadrice, qui a rang de ministre dans l’administration américaine.
Selon les sources officielles et diplomatiques à Kinshasa, Nikki Haley se rendra jeudi dans le Nord-Kivu (est) avant de revenir à Kinshasa où il est prévue des rencontres avec les autorités dont le président Kabila mais également des responsables de l’opposition et de la société civile.
Cette visite en RDC intervient au moment où ce pays est confronté à une crise humanitaire, sécuritaire et politique. Cette dernière situation est liée au maintien au pouvoir du président Joseph Kabila.
En dépit d’un mandat expiré depuis fin 2016, M. Kabila est toujours au pouvoir et aucun calendrier électoral n’a encore été rendu public malgré de multiples pressions de la communauté internationale pour des élections « au plus tôt ».
La Constitution ne permet pas à Joseph Kabila de se représenter mais l’autorise à rester à la tête du pays jusqu’à l’élection de son successeur.
En vertu d’un accord avec l’opposition, le scrutin aurait dû se tenir avant fin 2017 mais la Commission électorale chargée de l’organiser table désormais sur 2019.