Alors que le gouvernement de Kinshasa a décidé de l’exonération des taxes sur l’importation de la farine de maïs, à Lubumbashi, la mesure n’est pas encore d’application. Pourtant cette mesure vise la réduction du prix de cette denrée alimentaire. Le gouvernement provincial se justifie, il faut d’abord arrêter des stratégies d’encadrement avant d’accorder l’exonération aux importateurs. Certains transporteurs quant à eux, exigent son application tout de suite, car leur stock est déjà arrivé à la frontière zambienne.
« Le prix du sac de farine est d’abord passé de 22 000 francs, puis 25 000 c’était la surprise pour tous. Et là, le sac a même coûté 40 000, c’est trop ! »
Au moment où cette ménagère et tant d’autres à Lubumbashi se plaignent, 20 camions-remorques transportant de la farine du maïs et du maïs grain soit près de 700 tonnes, sont bloqués au poste douanier de Kasumbalesa à la frontière zambienne.
Les transporteurs déplorent la non-application de la décision gouvernementale d’exonérer de taxes cette denrée alimentaire. « L’exonération n’est pas effective, raconte Sumaili Kibakuma, un importateur joint au téléphone depuis Kasumbalesa, les gens se plaignent pourquoi la farine n’entre pas, pourquoi le maïs n’entre pas. »
Deux ONG de défense des droits de l’homme ont, dans un communiqué publié ce samedi, dénoncé le trafic d’influence dans ce dossier.
Thierry Magoma, ministre provincial de l’Agriculture à Lubumbashi assure de son côté que la mesure d’exonération n’est pas encore d’application : « Ils doivent se prendre en charge, ils doivent déclarer leurs farines. »
Le ministre affirme par ailleurs que le gouvernement provincial a déjà pris des mesures pour faire baisser les prix. Il affirme ainsi avoir déjà commandé en Afrique du Sud plus de 8 000 tonnes de farine de maïs qui sera vendu à 15 dollars le sac.
RFI