« Boua ka bla » en langue nationale Bambara, « qu’IBK Renonce ». C’est le nouveau défi que le Collectif pour la Défense de la République s’est assigné. Tout est parti de la tournée américaine du porte-parole du CDR Ras Bath aux Etats-Unis dans le cadre de la campagne ‘’alternance 2018, ma carte NINA mon arme’’. Il a profité de l’occasion avec les Maliens de la diaspora pour évoquer le sujet. De retour au bercail, Ras Bath a estimé que cela est une piste plus importante sur laquelle il faudrait travailler. Cela part de plusieurs facteurs. C’est ainsi le week-end dernier, lors des deux meetings tenus à Kinzambougou et Daoudabougou, le message véhiculé donnait une attention particulière à la nouvelle mission. Selon Ras Bath IBK même n’en veut plus. Il est conscient aujourd’hui que son bilan est catastrophique. Il est convaincu qu’il ne pourra plus rien apporter au pays. Et le plus déplorable, c’est l’entourage du président de la République. Le RPM a le plus déçu. Ensuite la famille du président et la convention de la majorité présidentielle. Ils n’ont rien posé comme acte allant dans le sens de redresser la barre afin de sauver le Mali. Au contraire, ils se sont inscrits dans la dynamique de ‘’tout pour moi’’ en asphyxiant le Mali tout doucement.
IBK lui-même l’a reconnu depuis longtemps. Il a clairement dit que ceux qui le suivent sont des incapables. Il est revenu sur la même question lors de l’entretien qu’il a eu avec le RPM la semaine passée. Le journal Zénith Balé en parlait. IBK est déçu du comportement de ses hommes. Et à travers les propos rapportés par le journal on comprend aisément qu’IBK se cherche une porte de sortie honorable tout en jetant toute la responsabilité sur ses camarades.
Ras Bath est revenu une troisième fois sur le sujet lors de l’émission cartes sur table du mardi dernier. Il pense qu’IBK est pris en otage par des prédateurs politiques qui ont vidé le Mali de son sang. Ce sont eux (RPM, la famille et la CMP) qui mettent la pression sur IBK afin qu’il se représente aux élections présidentielles de 2018. Ce n’est pas IBK qu’ils défendent mais plutôt eux-mêmes. Ils veulent sauver leurs arrières car ils n’ont rien fait de bien. Ils veulent échapper à la justice.
Tous les indices prouvent aujourd’hui que si réellement IBK aime le Mali il doit renoncer à une seconde candidature.
Alors le CDR est dans ce combat-là. Raison pour laquelle le CDR par la voix de son porte-parole RAS BATH compte lancer une autre phase de sa mission dès janvier qui consistera à demander au président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta de ne pas se représenter en 2018.
Kèlètigui Danioko
Par Le Pays