Créé en mai 2014, l’Observatoire National de l’Emploi et de la Formation a pour mission principale de faire des études et de la recherche afin de fournir aux décideurs et aux usagers des informations fiables et régulièrement actualisées sur le marché du travail, au niveau national et régional, pour une meilleure régulation de ce marché. Et c’est dans cette optique qu’il ressort dans son Rapport d’Analyse Situationnelle sur le Marché du travail RASAMT-2016 que la moitié des accidents de travail (52%), se produit à Bamako et plus du quart à (26%) à Ségou, deux régions totalisant 78% des cas d’accidents de travail.
C’est davantage dans l’industrie manufacturière que dans toute branche d’activités que les accidents de travail se produisent, nonobstant le fait que les cas d’accidents de Bamako n’ont pas été désagrégés par branche d’activités.
Tout employeur qui a un salarié victime d’un accident du travail doit en faire la déclaration auprès de l’inspection du travail et de l’Institut National de Prévoyance Sociale (INPS) afin que celui-ci puisse bénéficier d’une réparation des dommages subis.
A défaut de l’employeur, la victime peut faire cette démarche en fournissant les documents adéquats.
Selon la gravité des accidents et des maladies, l’INPS peut exiger l’intervention de l’Inspection du Travail; l’Inspection du travail mène une enquête et établit un rapport dont les résultats seront déterminants pour la prise en charge.
En 2016, il a été recensé au niveau des DRT, 330 cas (contre 407 en 2015, soit une réduction de (19%) dont 279 cas ont fait l’objet d’enquêtes réglementaires (soit 84,5%) et 228 cas d’incapacités (69% des accidents déclarés). Les incapacités vont du non arrêt de travail l’incapacité partielle (31% pour chacune de ces deux formes d’incapacités) aux divers types d’incapacité temporaire (IT), de plus d’un mois (16%), de 5 jours à un mois (9%) et de moins de 5 jours (1%). Il faut ajouter que deux cas mortels ont été enregistrés, tous Bamako comme du reste de tous les cas d’incapacité partielle.
Issa Maiga
Source: Le Crédo