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Rapport accablant de l’ODH/LCP : les problèmes de la gouvernance socio économique et sécuritaire au Mali à la loupe

Le ministre de la Solidarité, de l’Action humanitaire et de la Reconstruction du Nord,Hamadou Konaté a présidé ce mardi, la cérémonie de lancement officiel du rapport national sur le développement humain. C’était en présence du représentant du PNUD,de la société civile, du directeur général de l’ODHD/LCP et des membres du gouvernement.

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Ce rapport publié par l’Observatoire du développement humain durable et de la lutte contrela  pauvreté  (ODHD/LCP),  fait  une  analyse  sans  complaisance  des  mécanismes  degouvernance socioéconomique, politique et sécuritaire et leurs effets de 1991 à nos jours. Ilétudie les causes profondes de la  faiblesse socioéconomique,  politique et  sécuritaire auMali ; identifie des types de résilience adoptés par les agents économique pour faire face àla crise politique et sécuritaire et formule des recommandations permettant d’améliorer lagouvernance économique, sociale, sécuritaire et la résilience à la crise en vue d’instaurer undéveloppement inclusif et durable au Mali.

Pour le ministre de la Solidarité, de l’Action humanitaire et de la Reconstruction du nord, lerapport national sur le développement humain est non seulement un outil fondamental desensibilisation en faveur du grand public, des autorités politiques nationales, régionales etlocales,  des  partenaires  au  développement,  des  organisations  de  la  société  civile,  desmedias, du secteur privé, mais aussi il est un instrument de dialogue et de mobilisation deressources.

Le  thème  retenu  pour  le  rapport  de  l’édition  2014,  porte  sur  ‘’la  gouvernancesocioéconomique  politique  sécuritaire  et  résilience  à  la  crise  2012  au  Mali :  enjeux  etperspectives’’.  Ainsi,  il  met  en  avant  la  gouvernance  comme  moyen  permettant  auxgouvernements  des  Etats  d’atteindre  leurs  objectifs  de  réduction  de  la  pauvreté  et  decroissance économique, mais aussi, les bonnes pratiques de gouvernance indispensablespour poser les bases d’un développement durable.Ce rapport indique que l’économie malienne a enregistré un taux de croissance du PIB de1,7% en 2013 contre  0,0% en  2012.

L’inflation  a  connu un niveau inferieur  à  la  normecommunautaire de l’UEMOA établi à 3,0% en 2013.L’indice de développement humain calculé au niveau national est de 0,354 en 2012. L’IDHmondial au titre de 2012 s’est établi à 0,344%.Il ressort du rapport que la démocratie malienne, malgré d’importants acquis, comporte denombreuses  faiblesses  (déséquilibre  au  profit  de  l’exécutif  en  matière  de  séparation  depouvoirs,  faible  taux  de  participation  et  la  mauvaise  organisation  des  élections,  partispolitiques  en  nombre  pléthorique  et  peu  représentatifs,  presse  peu  professionnelle,  unesociété civile ayant peu de capacités, une administration publique perçue comme inefficaceet minée par la corruption ).

La  corruption  reste  perçue comme le  principal  mal  de  la  gouvernance  et  annihilerait  lamajorité des efforts consentis pour le développement. Elle touche l’ensemble des secteurs(l’armée, sécurité, santé, l’éducation, secteur financier, la justice).Constat: bien que figurant au cœur des priorités des populations, la lutte contre la corruptiontarde à enregistrer les résultats escomptés du fait de l’impunité.Aussi, la gouvernance judiciaire reste confrontée à de nombreux problèmes qui altèrent saqualité. Les programmes de lutte la pauvreté n’ont pas atteint leurs objectifs de croissance et deréduction de la pauvretéLe  rapport  dénonce  le  clientélisme  de  la  gouvernance  sécuritaire.

Selon  le  rapport,  lacréation des unités spéciales confiées aux touaregs frondeurs, la démilitarisation graduelledes régions du nord au profit  des groupes et des milices a contribué à l’effondrement del’Etat malien. Ce sont ces errements, ajoute le rapport, qui ont sapé le capital de confianceexistant entre les pouvoirs publics et les populations et a fait le lit à la grave crise sécuritaireque le Mali n’a jamais connue. Cette situation fait de la défense au Mali, une défense ‘’quasiapproximative’’. Ce rapport de l’ODHD fait dire au ministre de la solidarité, de l’action humanitaire et de lareconstruction du nord que malgré les efforts déployés, la bonne gouvernance n’est toujourspas  une réalité.

Et  ses  recommandations  permettront  de  donner  aux  différentes  partiesprenantes plus de visibilité dans la gestion du développement du pays pour la période postcrise.Selon le directeur pays du PNUD, Boubou Dramane Camara, la bonne gouvernance est unpréalable  pour  le  développement  en  général  et  le  socle  sur  lequel  se  fonde  toutdéveloppement humain. La mauvaise gouvernance apparait, ajoute t-il, comme le facteur dela crise politique, sécuritaire et socio-économique qui a ébranlé le pays en 2012. Il demandeaux organisations de la  société  civile  à prendre  toute leur  place dans la  dynamique duchangement par le renforcement de leurs capacités à jouer un rôle de veille et de contrôle del’action publique.

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