Qui aurai imaginé la conscientisation des jeunes rappeurs face à leurs conduites d’antan, c’est-à-dire mention à propos d’injures et agression physique. De nos jours, force est de constater que ces jeunes qui faisaient du rap à caractère injurier ont tenu parole. Ils sont revenus à la raison suite à une réaction sage de la part de M. Bathily dit Ras-Bath, un jeune juriste qui a eu l’audace de dénoncer un comportement chez certains rappeurs qui se croyaient déjà au-dessus de la loi.
De l’agression physique, des propos injurieux, surtout grossiers, tel était le comportement de certains jeunes rappeurs maliens avec ceux qui ont été à la base de cette forme de musique. Ils ont dénoncé des maux de la société, les injustices ou autres comportements de la part de l’Etat, qui s’attaquaient à la vie de la population Malienne. Il s’agissait du groupe Tata pound, les King Massassi, les Fanga fin et bien d’autres. On se souvient, lors de la cérémonie d’ouverture du camp d’excellence organisé sous le premier mandat de l’ex président Amadou Toumani Touré, le groupe Tata pound était l’invité d’honneur pour tenir l’assistance en l’haleine. Pourtant, ces trois jeunes qui composaient cette formation musicale en la personne de Sidi Soumahoro ‘’Ramsès’’, Adama Diarra ‘’Djo’’ Dama et Mohamed Dicko ‘’Dikson’’ ne partaient pas avec le dos de la cuillère vis-à-vis du pouvoir, des autorités administratives et communales. Ces derniers, grâce à leur courage de dénoncer certains maux, ont eu le soutien de tous. Chose qui leur a même ouvert toutes les portes de chance. Car, ils ont fait des tournées à travers le monde et ont étudié. De nos jours, ils travaillent tous. Aussi, ils ont été des mentors pour pas mal de jeunes rappeurs. Par exemple, le promoteur de ‘’Maliba Poduction’’ Buba’’, un jeune qui a fait son enfance en Sud-Afrique et à son au retour bercail, a viré dans la musique du rap. C’est lui le père de petite Mamy la Stars. De nos jours, Buba a son studio de production de la musique Rap. Cela a été possible grâce à son engagement pour faire une musique rap conscientisée. Il y a d’autres qui sont sur la bonne voie comme Amkulel qui tourne actuellement en Europe et aux Etats Unis, Master Soumi, les frères de la rue, Mylmo, Penzi et Fouken-J.
Si on s’en tient compte de la réussite de ces jeunes qui ont fait de cette musique tendancieuse un métier noble, ces dernières vagues de rappeurs qui ne font pas de recherches en la matière doivent retourner à l’école des grands qui sont en train de jouir de leur fruit du travail bien fait et quand on sait que, c’est le travail seul qui paie.
L’alerte de Mohamed Batilly était la bienvenue, car cela a fait un effet d’ensemble où tout le monde a condamné le comportement irresponsable de ces jeunes. Toute chose qui les a forcé de demander pardon et faire mention aux propos d’injures. Ils se sont même engagés à faire désormais un rap constructif et conscient. Ainsi, il vient de prouver tout en tenant la parole.
Ces cinq rappeurs à savoir : Youssouf Traoré dit « Tal B », Saibou Coulibaly dit « Snipper », Mamadou Gassama alias « Gaspy », Ibrahima Sissoko « Iba One » et Sidiki Diabaté étaient les auteurs de cette tendance offensante. Cela, à travers la chanson couplée d’injures grossières ainsi que le clash en faisant la promotion de soi : « C’est moi le plus fort », à travers la chanson accompagnée d’injures grossières ainsi que le clash. Il ne restait plus que Mohamed Bathily dit Ras-Bathis du collectif pour la défense de la république dénonçant sur la chaine de télévision Africable au cours d’une émission « Agora-J ». Une décision ferme été prise par rapport à ce phénomène. Ainsi, la décision a permis de faire revenir les jeunes à la raison, où ils ont demandé pardon à tous. ils se sont engagés à faire des clashes sans injure, pour leur conduite de l’agression physique rappe caractère injurié. Le combat de Mohamed Bathily dit Ras-Bathis, ce jeune activiste a été très utile.
Après cette phase, n’est-il pas mieux de s’intéresser aussi à la lutte contre la drogue et de l’alcool dans le milieu des rappeurs ?
Mariétou Konaté