Dans le cadre de la mise en œuvre de l’Action coopération Sud-sud (ACSS) en matière de migration, programme regroupant le Mali, le Maroc, le Sénégal et la Côté d’Ivoire, la salle de conférence du Ministère des Maliens de l’extérieur a abrité, du 21 au 23 janvier 2020, les travaux de l’atelier de diagnostic d’identification des difficultés et problèmes liés au rapatriement d’urgence et l’accompagnement des migrants de retour (de retour( rapatriement massif, retours volontaires, expulsions, etc.. La conseillère du Ministre des Maliens de l’Extérieur, Mme Guindo Fatoumata Diakité, a procédé à l’ouverture des travaux, en présence des représentants des structures étatiques, de l’OIM (Organisation international de la migration), du Haut conseil des maliens de l’extérieur (HCME), du Conseil supérieur de la diaspora malienne (CSDM), des Organisations de la société civile de migrants, prennent part à cet atelier.
L’objectif global concernait le renforcement des compétences des acteurs en charge de la migration, à travers une approche intégrée (diagnostique, renforcement de capacités et capitalisation), dans l’accompagnement de retour massif de migrants et la promotion de leurs droits à travers un partage d’expériences avec le partenaire marocain dans le cadre de l’ACSS. De façon spécifique, il s’agit d’identifier , à travers cet « atelier diagnostic », les besoins et difficultés que les acteurs rencontrent dans l’accompagnement des migrants de retour quelle que soit la modalité du retour ; s’inspirer des meilleures pratiques du Maroc en matière de rapatriement d’urgence et d’accompagnement des MRE de retour pour construire la réponse malienne ;renforcer les capacités des acteurs à travers une formation sur les droits des migrants de retour et la co-construction d’outils d’accompagnement à leur endroit ; partager et capitaliser l’expérience malienne et les autres pays partenaires de l’ACSS. Il était attendu des travaux que les participants soient sensibilisés aux principaux principes et concepts en matière de protection des droits des migrants ; les acteurs ont une meilleure appréhension des citoyens de retour et des problématiques spécifiques ; les acteurs ont identifié les problèmes et difficultés liés au rapatriement massif et les problématiques spécifiques liées au retour ; les structures étatiques et non étatiques ont identifié les enjeux et défis dans la réponse apportée en termes de rapatriement d’urgence et d’accès aux droits pour les citoyens une fois de retour ; les participants identifient les besoins de service d’accompagnement des citoyens de retour et les outils nécessaires pour rendre ces services accessibles pour eux en s’appuyant sur l’expérience du Maroc.
De l’avis de Mme Guindo Fatoumata Diakité, au regard du contexte difficile actuel, il y a une nécessité impérieuse de faire un état des lieux des rapatriements, des difficultés relatives au retour des migrants d’une part et d’autre part de renforcer les capacités opérationnelles des acteurs impliqués dans ce processus.
Selon le coordinateur d’ACSS, Aliou Barry, ledit atelier sera suivi d’autres activités qui vont du renforcement des capacités, d’une part, à travers deux formations, et enfin, à la production d’outils spécifiques d’accompagnement des migrants de retour. Il a rappelé que l’ACSS est une initiative financée par l’Union Européenne à travers le fonds fiduciaire d’urgence sur la migration pour l’Afrique et mise en œuvre par Expertise France et la Coopération allemande la GIZ.
Hadama B. Fofana
Source: Le Républicain