Les bureaux de la compagnie minière, qui exploite trois des neuf mines d’or en activité au Mali (Morila, Loulou, Gounkoto), ont été fermés par le fisc, qui réclame à Randgold Ressources plus de 200 millions de dollars d’arriérés d’impôts. Le bras de fer dure depuis plusieurs mois et cette décision montre un durcissement de ton du côté de l’État malien.
Les dirigeants de la firme ont exprimé leur déception et regrettent que « le gouvernement soit allé plus loin dans leur différend fiscal de longue date, en fermant les bureaux du groupe dans la capitale malienne ». Une fermeture qui n’entraînera cependant pas celle des mines, le patron du groupe sud-africain, Mark Bristow, affirmant que « le Mali est stratégique pour nous comme nous sommes stratégiques pour le Mali ». Dans un entretien à l’AFP, il a insisté sur le fait que le groupe est dans son bon droit, tout en souhaitant que des discussions se poursuivent pour trouver une solution.
Randgold extrait près de 21 tonnes d’or par an sur une production annuelle du Mali de 50 tonnes, et l’État perçoit 20% des bénéfices des mines opérées par ce groupe. Le Mali est le troisième pays producteur d’or du continent, mais cette publicité ne va pas dans le sens d’encourager les investisseurs, surtout au moment où le gouvernement tente de polir l’image du pays à l’extérieur.
Source: journaldumali