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Ramadan : des denrées de plus en plus chères à Bamako et à l’intérieur

Les prix de certains produits ont connu une hausse sur le marché à Bamako en ce mois de ramadan. Alors qu’à Ménaka, le mil et le riz sont presque invisible.

Au quatrième jour du mois de ramadan, les habitants de la ville de Ménaka ont tous les regards tournés vers Gao. Les denrées alimentaires de première nécessité se font rares ou coûtent excessivement chères. Leurs prix ont doublé ou triplé.

« À Ménaka, si tu vois un sac de riz avec quelqu’un, c’est du don. Le propriétaire est un bénéficiaire qui est allé le vendre. Ce sac de 50 kg peut coûter entre 50000 et 60.000 FCFA. Quant au mil il n’existe pas ici ». Ce témoignage est d’un vieux assis devant son magasin vide.

Plus loin un petit monde s’affaire autour d’un grand récipient contenant quelques kilogrammes de mil. Moins de 10mn ont suffi pour vider le contenu. Il fallait débourser 2500 FCFA pour en avoir un kg et demi. Le prix du kilogramme du sucre est vendu entre 1300 et 1500 FCFA. La situation actuelle ne requiert plus de discussions autour des prix. L’essentiel étant d’avoir de quoi faire sa bouillie ou sa crème pour la rupture du jeûne. Le prix importe donc peu.

Sur place, les commerçants appellent l’État à organiser des escortes pour permettre d’alimenter le marché en denrées alimentaires

Situation presque identique à Bamako

À Bamako, on constate une augmentation des prix de certaines denrées et condiments. Au marché de Badalabougou, les échalotes, qui étaient vendus à 250F le kilogramme il y a une semaine coûtent actuellement 300F Cfa. Quant à la pomme de terre, le prix varie entre 350 et 400 f Cfa contre 250 Fcfa auparavant.

Selon cette ménagère, rencontrée au marché de Badalabougou, « le ramadan est un mois béni. Il faut éviter la surenchère des prix ». Elle estime que « l’augmentation des prix des denrées est due au ramadan ».

Lire aussi : Ramadan : la glace, une denrée difficile à trouver

Des propos soutenus par des commerçants. Ils considèrent cependant, que cette augmentation du prix des condiments n’est pas de leur faute. A titre d’exemple« On vendait le kg du mil à 350 FCFA, mais de nos jours on le cède à 400 FCFA car les grossistes ont augmenté leur prix », témoigne un commerçant. « C’est nous même qui provoquons cette situation, parce que si nos produits étaient importés, c’est compréhensible. Mais tout est d’ici », soutient notre interlocuteur.

Par ailleurs, il est à noter que les prix plafonds du sucre, du lait et de l’huile fixés par le gouvernement n’ont pas pour l’instant connu une augmentation.

Studio Tamani

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