En marge de la dixième édition du festival de la musique, TAMANI D’or, une communication sur les missions de la MINUSMA était au programme dans la matinée du jeudi, au palais de la culture Amadou.Hampaté Bah. Elle était animée principalement par Radhia Achouri, porte parole de la MINUSMA, qui avait à ses côtés des responsables de sections et divisions de la Minusma .
Principale partenaire de cette dixième édition du TAMANI d’Or, la MINUSMA était au centre des débats, le jeudi 25 septembre sous la grande case du jardin du palais de la Culture.
Au cours de cette conférence, l’assistance a eu droit à une projection d’un film documentaire, intitulé « 1 an de la MINUSMA ». Dans lequel, un bref rappel de l’avènement, des missions et des actions menées par la MINUSMA a été retracé.
Suivra, l’intervention de la porte parole de la MINUSMA, Mme Radhia Achouri. Qui est revenu largement sur le contexte de l’avènement de la MINUSMA, la mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali. Ses actions et ses nouvelles orientations. Explicitement définies dans La Résolution 2164 adoptée par le Conseil de Sécurité le 25 juin 2014 à l’unanimité de ses membres.
Faut-il la rappeler, cette résolution consacre et réaffirme les principes fondamentaux qui guident le travail de la MINUSMA au Mali. A savoir : le respect de la souveraineté, de l’intégrité territoriale, de l’unité et de la laïcité du Mali.
Elle offre un « cadre pour la paix et stabilité à long terme au Mali » pour guider la voie à suivre dans le processus politique pour toutes les parties prenantes nationales, régionales et internationales. Ce cadre de paix se focalise autour d’une priorité ultime : le redémarrage d’un dialogue national inclusif, sincère et constructif.
C’est pourquoi dira, Radhia Achouri, la MINUSMA n’est pas là pour se substituer à l’Etat souverain du Mali. « Nous ne sommes pas là pour imposer des choix, il s’agit d’un rôle de facilitation et de bons offices », a-t-elle précisé. Tout en réaffirmant le salut de la MINUSMA devant la tenue des pourparlers d’Alger. « Le fait que les deux parties se sont mises autour d’une même table pour dialoguer est une bonne chose à encourager » estime Mme Achouri.
Par rapport au nouveau mandat de la MINUSMA, elle a laissé entendre que cela n’introduit pas de changement majeur au mandat de la mission et maintient le plafond actuel de troupes et de police (11 200 casques bleus et 1 440 policiers) dont 90% des forces seront concentrées dans le nord du Mali, y compris dans les zones rurales afin d’assurer la protection des populations civiles, des femmes et des enfants. Ce nouveau mandat se concentre aussi sur l’appui au processus de réconciliation politique, la sécurité et la stabilisation, la protection des civils, le retour de l’autorité de l’Etat au nord et la protection des droits de l’homme.
En revanche, que ce nouveau mandat reflète les recommandations du Secrétaire général sur la nécessité de garder le processus politique au centre de la mise en œuvre du mandat, y compris à travers un rôle politique actif pour le Représentant spécial du Secrétaire général (RSSG). Et ajoute quelques nouvelles tâches comme le soutien aux élections locales et au cantonnement, et le renforcement de la coordination opérationnelle avec les forces maliennes de défense et sécurité.
En outre, souligne la porte parole de la MINUSMA, la mission onusienne a contribué à créer des emplois pour des Maliens compétents. Sur ce plan, dira Radhia Achouri, la majorité de leur personnel civil est malienne. En termes d’appui aux communautés en crise, la porte parole de la MINUSMA a évoqué la réalisation de quelques projets d’impacts rapides pour les petites communautés, afin de générer des revenus. Sinon précisera-t-elle : « La MINUSMA n’est pas une agence de développement ». Que ce rôle est dévolu à d’autres institutions de l’ONU.
Au cours de cette conférence, d’autres responsables des sections et divisions de la MINUSMA sont revenus sur les actions menées depuis un an de présence au Mali.
Moustapha Diawara
Source: Tjikan