On ne l’avait pas annoncé en grande pompe mais la construction d’un bunker faisait bel et bien partie des projets discrets d’Ibk après son accession au pouvoir. Selon nos sources, il l’avait justifié en son temps par la facilité avec laquelle son prédécesseur, ATT, avait été délogé des lieux par une simple mutinerie. C’est pour s’éviter une aventure semblable, dit-on, qu’IBK avait sollicité et obtenu le principe d’une bunkerisation avec une autonomie de trois mois. Et, pour ce faire, il nous revient qu’une bagatelle de pas moins de trois milliards de nos francs a été débloquée pour les besoins de la cause. Cette somme, qui n’a rien à voir avec les prévisions budgétaires en rapport avec la rénovation de Koulouba, a été perçue depuis 2014 dans le sillage notamment du sulfureux achat des équipements de l’armée, mais aucune trace n’est visible sur le Palais présidentiel depuis 2014. Ni le bunker, ni l’argent du bunker n’est visible et aucun contrôle financier ne perturbe le pouvoir discrétionnaire du locataire fictif des lieux qui a préféré se bunkeriser dans un patrimoine personnel à Sebenikoro.
À quoi joue le DG du trésor ?
La question revient constamment sur les lèvres depuis que cet ancien directeur des Marchés Publics a commencé à en imposer un peu trop de zèle aux autres responsables du système financier malien. Traditionnellement, en effet, le trésor public, sa boite à lui, est considéré comme la principale banque où convergent toutes les recettes. Mais il nous revient, de source bien introduite, que Monsieur El Moctar n’a chiche désormais d’outrepasser sa partition avec des empiètements inédits sur le domaine des autres services à assiettes. En clair, s’il revient aux plus hautes autorités de fixer le cap des montants mensuels à recouvrer par lesdits services, c’est bien le Directeur général qui se croit investi du droit de leur imposer une échéance. Nos sources indiquent en sus que l’intéressé s’y prend avec une intrigante rigueur martiale puisqu’il lui arrive même de refuser les opérations de versement pour cause de retard. De quoi pourrir l’atmosphère entre lui et les responsables des principaux services qui affrontent avec tant d’âpreté les contraintes d’objectifs prévisionnels si difficiles à atteindre.
La Rédaction
Source: Le Témoin