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Quand une imprimante 3D fait voler un avion de combat

Tornado britannique avion chasse combat base aérienne Otan Italie

Ce n’est plus de la science-fiction. Un avion de combat Tornado a effectué récemment un vol avec des composants en métal fabriqués par une imprimante 3D. Le groupe britannique BEA Systems se félicite du succès de ce vol-test qui a eu lieu à l’aérodrome de Warton et qui préfigure une révolution dans la construction aéronautique.

L’annonce faite par le groupe britannique BEA Systems, ce 5 janvier 2013, qui révèle avoir fait voler un avion de combat équipé de pièces métalliques sorties d’une imprimante 3D confirme la faisabilité de projets jusqu’ici confinés dans des laboratoires. Le vol-test a eu lieu en décembre, sur un appareil Tornado porteur de pièces métalliques imprimées en trois dimensions : un couvercle de protection pour la radio du cockpit et des éléments du système d’arrivée d’air et du train d’atterrissage.

Guère de limites

Selon BEA Systems, le vol est un « succès », laissant supposer ainsi que la société compte bien pousser plus loin l’« impression » en 3D de pièces détachées pour ses avions. Cette technique qui permet de fabriquer un objet entièrement conçu sur ordinateur en superposant des couches de matière (plastique, métal…) pour constituer un volume, s’impose comme une technologie d’avenir notamment pour l’industrie aérospatiale.

L’intérêt économique semble évident pour BEA Systems. Certaines des pièces embarquées sur le Tornado, et fabriquées sur une base de la Royal Air Force dans l’est de l’Angleterre, reviennent à 100 livres (120 euros) à fabriquer ce qui permettraient, selon la société britannique, de réaliser des centaines de milliers de livres d’économie.

Pour Mike Murray, ingénieur à BAE Systems « vous n’êtes désormais plus bloqués dans un endroit pour fabriquer ces objets » et rien n’empêche d’imaginer que cette technologie puisse  également permettre d’équiper « bateaux et porte-avions ». « S’il est possible d’apporter des machines jusque sur la ligne de front, cela améliore aussi notre potentiel là où d’habitude nous n’aurions pas eu de capacité de production », ajoute l’ingénieur.

Base lunaire et prothèse bon marché

On le voit, les limites sont repoussées bien loin et même au-delà de notre bonne vieille Terre. Ainsi, la NASA a-t-elle mis à feu au mois d’août un moteur de fusée dont l’injecteur avait été imprimé en 3D. Encore plus vertigineux, l’Agence spatiale européenne (ESA) soutient dans son programme de recherche (GSP) un projet de faisabilité de construction d’une base lunaire par impression 3D.

Plus besoin d’envisager des transports de matériaux au coût faramineux. Grâce à une imprimante 3D spécialement adaptée à la construction, la machine d’une envergure de 6 mètres s’est montrée capable lors d’essais de produire des spécimens de murs d’1,5 tonne au rythme de 2 m par heure, une vitesse qui pourrait être poussée à 3,5 m.

L’idée est d’utiliser sur place des matériaux lunaires (sable de régolite), de les compacter et ainsi grâce à l’imprimante de construire les éléments d’un dôme abritant un habitat gonflable de façon à y loger en toute sécurité des astronautes. Le tout en une semaine, selon les promoteurs du projet, des industriels, architectes et scientifiques qui reconnaissent toutefois que le projet nécessite encore des tests notamment pour évaluer le comportement de l’imprimante soumise sur la Lune à de grands écarts de température entre le jour et la nuit.

La médecine s’est bien vite intéressée aussi aux possibilités infinies que semble offrir l’impression tridimensionnelle. Aux Etats-Unis, depuis cet été, un jeune garçon de 12 ans privé d’une main depuis sa naissance, a pu être appareillé avec une main robotique fabriquée grâce à une imprimante.

Si une prothèse classique revient à plusieurs dizaines de milliers de dollars, celle inventée par l’ingénieur Ivan Owen revient autour de 100 euros… Une idée retravaillée en Afrique du Sud  par un charpentier privé de plusieurs doigts après un accident. Aujourd’hui, Richard Van As propose gratuitement sur internet les fichiers nécessaires à l’impression en 3D de sa prothèse.

rfi

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