Dans la coupure de presse, le jeune Coulibaly présente le visage du parfait jeune de banlieue qui cherche à s’en sortir. “Cela me fait plaisir. Je ne sais pas ce que je vais dire [au président, NDLR]. Déjà, je vais commencer par Bonjour !” Coulibaly explique qu’il espère que Nicolas Sarkozy pourra l’aider à être embauché, qu’il est chargé par la famille de ramener des autographes et que Sarkozy n’est pas plus impopulaire que n’importe quel politique. “Le rencontrer en vrai, c’est impressionnant. Qu’on l’aime ou pas, c’est quand même le président.”
À cette époque, le jeune homme qui a grandi à la Grande Borne et est issu d’une fratrie de 10 enfants a déjà connu la prison pour divers délits : il compte pas moins de six condamnations pour diverses affaires de vol aggravé et trafic de drogue. Depuis ses 17 ans, il est sur une mauvaise pente. En 2010, soit un an plus tard, il participe à la tentative d’évasion de l’artificier des attentats de 1995 et sera condamné pour ces faits à cinq ans de prison. Sa dérive radicale est donc déjà largement amorcée au moment où le jeune homme serre la main du président.
Source: lepoint.fr