Le chef de la diplomatie malienne ne rate jamais l’occasion de se mettre en exergue et étonne souvent par ses prises de position triviales. Il avait fait parler de lui en s’illustrant, lors du dernier forum sur la paix et la sécurité en Afrique, par une intervention qui enflamme les réseaux sociaux comme si c’était hier l’événement.
Dans l’élément en question, l’ancien fidèle compagnon d’IBK s’attaque au multilatéralisme et à l’ordre mondial en vigueur en taxant l’ONU d’organisation incapable et en s’en prenant vigoureusement au principe de subsidiarité qui a toujours caractérisé ses rapports avec les ensembles régionaux et sous-régionaux du continent africain. Abdoulaye Diop a en clair mis à profit la tribune sénégalaise pour décrire et décrier un monde injuste où des sanctions à la carte s’abattent impitoyablement sur certains pays ou épargnent d’autres en fonction de leur influence dans la jungle internationale. Et d’en déduire qu’on ne peut réclamer aux Etats de la démocratie à l’interne sans démocratisation des relations internationales, feignant ignorer qu’aucun dirigeant des puissants pays qu’il indexe n’a l’audace, comme lui, de s’exprimer au nom de son peuple sans légitimité élective.
De même, soutient-il, que la démocratie exigible des moins nantis ne sera qu’un leurre sans anticipation des facteurs qui entraînent les coups d’Etat, allusion faite notamment à la tolérance des tripatouillages constitutionnels et aux persécutions d’opposants ou potentiels concurrents politiques. En définitive, le ministre des Affaires Étrangères est moins dans la contestation de l’irrégularité des autorités maliennes que dans le plaidoyer pour un traitement identique pour tous les systèmes qui s’apparentent à celui de son pays. Idem pour la récurrente question de violation des droits de l’homme. Au lieu de lever les équivoques qui valent au Mali d’être la cible d’enquêtes internationales, Abdoulaye Diop donne l’air d’y consentir en admettant tacitement des similitudes avec d’autres situations différemment traitées par la communauté internationale. Il met notamment le curseur sur le traitement de faveur à Gaza où les abus n’inspirent pas à la communauté internationale le même lever de boucliers qu’au Mali.
De même, soutient-il, que la démocratie exigible des moins nantis ne sera qu’un leurre sans anticipation des facteurs qui entraînent les coups d’Etat, allusion faite notamment à la tolérance des tripatouillages constitutionnels et aux persécutions d’opposants ou potentiels concurrents politiques. En définitive, le ministre des Affaires Étrangères est moins dans la contestation de l’irrégularité des autorités maliennes que dans le plaidoyer pour un traitement identique pour tous les systèmes qui s’apparentent à celui de son pays. Idem pour la récurrente question de violation des droits de l’homme. Au lieu de lever les équivoques qui valent au Mali d’être la cible d’enquêtes internationales, Abdoulaye Diop donne l’air d’y consentir en admettant tacitement des similitudes avec d’autres situations différemment traitées par la communauté internationale. Il met notamment le curseur sur le traitement de faveur à Gaza où les abus n’inspirent pas à la communauté internationale le même lever de boucliers qu’au Mali.
La rédaction
Source : Le Témoin