Après plusieurs renvois, le rapport sur la demande de mise en accusation de l’ancien président de la République, Amadou Toumani Touré en exil à Dakar depuis la chute de son régime en mars 2012 et celui sur les évènements de Kidal en mai 2014, lors de la visite de l’ex-Premier ministre Moussa Mara étaient à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale le mardi 13 décembre dernier au cours d’une séance plénière tenue à cet effet dans la salle Aoua Keita.
Selon le rapport de la commission ad hoc sur la mise en accusation d’ATT présidée l’honorable Boulkassoum Touré, cette commission n’est pas parvenue à trouver de preuves matérielles contre Amadou Toumani Touré pouvant être qualifiées de faits infractionnels.
En attendant le vote de la résolution des députés pour la suite de cette affaire qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive, il est évident qu’après analyse des faits qui lui sont reprochés, l’ancien président ATT s’en sort indemne des accusations portées contre lui et qui ont conduit au coup d’Etat du 22 mars 2012, faute de preuves matérielles.
Par contre, concernant l’ancien Premier ministre Moussa Mara, après examen de la commission d’enquête sur les évènements survenus à Kidal, il a été demandé l’ouverture d’une enquête judiciaire contre ce dernier, de même que contre Soumeylou Boubèye Maïga et le Général Mahamane Touré respectivement ministre de la Défense et des Anciens Combattants et chef d’état-major général des armées au moment des faits.
Pour l’honorable Adama Kané, rapporteur de la commission, il faut faire la lumière sur tout ce qui s’est passé lors de cette fameuse visite. Il s’agit de qui a fait quoi et qui a donné l’ordre d’attaquer, entres autres…Car selon lui, cette visite à coïncidé avec le congrès du MNLA. Et le Premier ministre Moussa Mara et le chef d’état-major général des armées Mahamane Touré ont été imprudents avec le risque qu’ils ont pris.
Pour lui, il y’a eu des disfonctionnement dans l’appareil sécuritaire dus à des informations contradictoires sur le renseignement. Toutes choses qui ont provoqué ce désastre (humiliation de l’armée, assassinats des fonctionnaires, de nombreux blessés et des portés disparus).
C’est pourquoi, la commission recommande au gouvernement de communiquer un bilan officiel sur ces évènements de Kidal. Avant de demander la ‘’dépolitisation’’ de l’armée.
La plénière a décidé de reporter les débats sur ces deux dossiers à une date ultérieure.
Souleymane Birama Minta