La problématique de la protection de nos compatriotes de l’extérieur figure sur la feuille de route du Président de la République dont le tout nouveau Gouvernement de Soumeylou Boubèye Maïga a la pleine charge de traduire en actes concrets. D’ores et déjà, le défi s’annonce assez compliqué pour le nouveau Ministre des Maliens de l’Extérieur et de l’Intégration Africaine.
Pour sa première expérience en tant que Ministre de la République, notre confrère, l’Honorable Yaya Sangaré, qui a succédé à Dr Abdrahamane Sylla à la tête du Département des Maliens de l’Extérieur et de l’Intégration Africaine a du pain sur la planche. Le problème de nos compatriotes de l’extérieur reste une priorité brûlante ou, du moins, au centre de toutes les préoccupations des Régimes qui se sont succédé à la tête de ce pays. Malheureusement la question soulevée par IBK encore n’arrive toujours à être prise en compte parmi les principaux chapitres de la Politique gouvernementale. Donc, le nouveau Chef du Département des Maliens de l’Extérieur sera jugé à l’œuvre.
Dans cette perspective, force est de constater que depuis un certain temps les efforts conjointement fournis par les Départements des Maliens de l’Extérieur et celui des Affaires Etrangères accompagnées par les organisations faitières spécialisées peinent à répondre aux véritables attentes de nos compatriotes établis à l’extérieur. Car, selon certains Responsables des organisations et associations des Maliens à l’étranger, leurs vraies préoccupations, dont leur présence à l’Assemblée Nationale n’ont jamais été prises en compte. Or, dans l’esprit de la Constitution en vigueur, il était prévu que les Maliens de l’extérieur aient des Députés élus à l’Assemblée Nationale.
Toutefois, côté rapatriement des Maliens en Libye, le processus toujours en cours donne un ouf de soulagement au plan national. Ce, en ce sens que nombreux sont nos compatriotes en blocage en Libye, en Algérie voire en Mauritanie qui vivaient dans une détresse incroyable. Mais l’État a fait un effort pour assurer leur rapatriement.
Cependant, il est à regretter que beaucoup reste à faire pour la protection de nos compatriotes à travers le monde ; car nos Ambassades et Consulats n’arrivent toujours pas à pouvoir jouer pleinement leur rôle de défense et de protection de leurs intérêts légaux et légitimes. C’est le cas de nos compatriotes basés dans les pays maghrébins et en Afrique centrale (respectivement en Libye, en Algérie, en Mauritanie et en Angola, en Guinée Équatoriale et au Gabon) voire en Europe où il y a beaucoup de problèmes à gérer. Mohamed Cherif Haïdara du CSDM et Habib Sylla du HCME se battent inlassablement dans ce cadre. Selon le Président du CSDM, les Maliens de l’Extérieur n’ont pas de considération dans le processus de vote du côté l’actuel Gouvernement malien. Ce que le Ministre Mohamed Ag Erlaf ne voudrait pas entendre parler. …
À cela, s’ajoutent des ennuis judiciaires au plan interne. D’où bon nombre de compatriotes croupissent encore dans les geôles des pays frères sans la moindre intervention des Représentants de l’État malien. Donc, c’est pour cette raison qu’IBK a fait un caché particulier sur le chapitre réservé à la politique nationale de gestion des Maliens de l’extérieur. D’où, l’importance de la tâché assignée à l’Honorable Yaya Sangaré.
Mohamed BELLEM
LE COMBAT