Dans le cadre de la mise en œuvre de son programme enfance sans barreau, le bureau national catholique pour l’enfance (Bnce-Mali) a organisé, hier jeudi, à son siège, à Faladiè, une journée d’échanges avec les hommes et femmes de médias. L’objectif de cette journée était d’amener les journalistes à veiller sur la protection des droits des enfants.
Une dizaine de journalistes ont pris part à cette journée d’échanges. C’était en présence du staff de Bnce-Mali, dont M. Moussa Bagayoko, juriste et chargé de programme et M. le responsable du projet ‘’enfance sans barreau’’.
Il s’agissait pour les hommes de média de s’imprégner des différents textes qui protègent et ceux qui incriminent les enfants en désaccord avec la loi. Au cours de cette journée d’échanges, le juriste Moussa Bagayoko, chargé de programme enfance sans barreau du bureau national catholique pour l’enfance (Bnce-Mali) a fait trois présentations qui sont entre autres : la Charte des professionnels des médias pour le respect des droits de l’enfant au Mali, les approches du Bnce-Mali en matière de justice pour mineurs et la Parentalité positive. Pendant la première présentation, Moussa Bagayoko a fait savoir que l’article 1 de la charte stipule que les professionnels des médias œuvrent au respect et à la protection des droits de l’enfant et traitent les informations qui s’y rapportent avec soin extrême.
Dans sa deuxième présentation, il a souligné qu’un enfant est en conflit avec la loi lorsqu’il a commis ou est accusé d’avoir commis une infraction. Pour lui, actuellement, l’État éprouve des difficultés à mettre en œuvre cette justice protectrice des droits de l’enfant en conflit avec la loi. Il a indiqué que leur bureau intervient dans tous les volets, dont l’assistance et la protection des enfants.
Quant à M. DIARRA, il présenté le BNCE-Mali comme un programme qui agit dans une perspective chrétienne.
« Il a pour objet, la croissance intégrale de tous les enfants. Le BNCE-Mali engage toutes ses forces pour promouvoir la dignité des enfants et faire appliquer leurs droits, encore trop souvent bafoués. Il s’appuie, pour cela, sur la convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant (CDE) », a-t-il dit. Il a à cet effet expliqué les différentes activités dudit projet et leur domaine d’intervention.
« Nous travaillons en étroite collaboration avec le commissariat, les Maisons d’arrêt et de réinsertion sociale des enfants, et dans les bureaux de justices pour veiller à ce que chaque enfant puisse être dans ses droits », a-t-il dit. Selon lui, les audiences des juridictions pour mineurs ont lieu en huis clos. Et chaque affaire est jugée séparément en l’absence de tous autres détenus.
« Seuls sont admis à y assister, les témoins, les parents proches, tuteur ou représentant légal du mineur ou les représentants d’un service s’occupant de l’enfance. Cet exemple parmi tant d’autres, dans la juridiction de l’enfance doit être strictement respecté et c’est à cela que nous veillions quotidiennement », a-t-il dit.
PAR CHRISTELLE KONE
Info-Matin