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Prostitution et transhumance politique : Un mal qui gangrène la démocratie au Mali

Le constat est alarmant depuis l’avènement de la démocratie. La prostitution et transhumance  politique  ont gangrené toute la sphère politique. Comme des animaux sentant la fraîcheur de la pluie et l’odeur d’une herbe fraîche, les nomades politiques arpentent toutes les artères, avec armes et bagages pour s’installer  dans un lieu jugé prolifique,  tout en lorgnant un autre où il semble faire bon vivre.Daba Diawara pids parti independance democratie solidarite

 

L’on se demande aujourd’hui si  nos hommes politiques ont vraiment une conviction. Pas tous,  bien entendu, car il y a encore des oiseaux rares qui sont restés fidèles, malgré les soubresauts  et les déceptions  dans  leurs formations politiques. Il n’y a pas un seul parti politique sur l’échiquier  national qui n’a pas vu le départ  de militants dits de première heure. Cette pratique n’honore pas nos hommes politiques. Toutefois, il y a des fidèles qui, malgré les déceptions, ont préféré rester dans leur formation politique et mener le combat  à l’intérieur du parti, sans transhumer. Des icônes rares certainement, me direz-vous ?  Il  en existe encore dans nos partis politiques, quoi qu’on dise. Parmi ces oiseaux rares  l’on peut sans risque de se tromper citer certains noms : le Professeur Ali  Nouhoum  Diallo, Ousmane Sy,  Sy Kadiatou Sow, la battante et bien d’autres encore dans ce magma politique aujourd’hui  trouble.

 

Il est temps et grand temps que les responsables politiques et les militants de tous bords comprennent que l’appartenance à un  mouvement politique, c’est d’abord la conviction et l’idéal. Les personnalités citées  ont   un idéal politique qu’ils entendent défendre au sein de leur formation politique. Ils entendent y rester et mener le combat. Loin d’eux d’atterrir ailleurs. De vraies références.

 

 

 

 

 

A l’orée de chaque élection, comme du bétail transhumant, responsables et militants changent de partis et souvent même d’alliances à cause d’une querelle de leadership.  Les cas les plus patents en cette veille de la présidentielle sont  celles  de l’ancien ministre, non moins fondateur du parti de l’abeille, Sékou Diakité et Abdoulaye Nènè Coulibaly du Pdes. Pour rappel,  le  ministre Diakité était depuis 10 ans le coordinateur de l’Adéma-Pasj du District de Bamako,  Sg de la section II du parti de l’Abeille et 2ème vice-président du Comité exécutif. Après son échec  aux primaires de son parti, il a claqué la porte pour un autre ciel, un parti, l’un des derniers nés, croyant faire un bon choix. Contrairement à Sékou Diakité, Abdoulaye Nènè Coulibaly dit rester au Pdes, mais qu’il ne soutiendrait pas, après son échec,  le candidat  pour lequel son parti roule. Indiscipline politique pour un membre d’un Comité exécutif de sa trempe !  On comprend alors que ni Sékou Diakité, ni Abdoulaye Nènè Coulibaly  n’ont milité dans leurs formations respectives, avec  conviction pour  un  idéal politique. Cette race de militants fragilise  de plus la chose politique aujourd’hui en perte de repère dans notre pays. Car, les citoyens doutent de plus en plus des hommes politiques.

 

 

 

 

 

Comment comprendre que des militants qui ont tout eu dans  leurs partis, se démarquent  parce que le choix du porte- étendard n’a pas porté sur eux? Ils transhument comme du bétail à la recherche de pâturage. Quelle honte !

 

 

 

 

 

Les Maliens croyaient vraiment en Sékou Diakité et à son militantisme. Mais, à cause du non choix de sa personne, il claque la porte de son parti et avec armes et bagages, il rejoint une formation dans laquelle il ne se reconnaît ni d’Eve ni d’Adam, seulement pour  nuire à son parti originel.

 

Ces militants transhumants sont légion dans nos formations politiques. On se souvient encore des cas    de N’Diaye Bah, ancien Sg du parti du Soleil levant, qui,  après avoir tout eu du Cnid, a transhumé vers le Pdes, où il y avait encore du foin. Alors qu’il a été  un militant de première heure du Cnid. Qu’est-il devenu après, si  ce n’est une loque humaine  à la recherche d’un repère ?

 

 

 

Il y a aussi les cas de Me Demba Traoré, militant  du  Cnid,  ayant lui aussi  transhumé vers l’Urd ; de Oumou Sall, maire de Goundam qui  a claqué les  portes du Pdes pour l’Urd. ; de Alou  Sow,  très proche de Soumaïla Cissé qui lui a tout donné,  a, sans honte,  tout oublié pour suivre Modibo Sidibé. Idem pour Zoumana Mory Coulibaly, ancien baron de l’Adéma-Pasj qui a fait défection à la veille de la présidentielle avortée de 2012.

 

 

 

 

 

Ils sont nombreux,  les transhumants politiques et il y en aura encore avant le 28 juillet et après la présidentielle. Ils chercheront toujours là où brouter. Les jugements des autres, ils s’en moquent, pourvu qu’ils gagnent ce qu’ils recherchent.

 

 

 

Nous pouvons affirmer, sans risque de nous tromper,  que des hommes et des femmes ont adhéré à la création des partis politiques sans aucun idéal, sans aucune conviction ; mais seulement parce qu’ils étaient à la recherche d’une notoriété. Dites donc à ceux qui ont transhumé  que même là  où ils atterrissent, on ne leur fera pas confiance et la méfiance sera le maître mot face aux nouveaux arrivants. Dans   l’euphorie, ils seront accueillis. Mais, ils déchanteront. Ils quitteront leurs hôtes  pour cause  de querelles de positionnement.

 

Bara de DARA

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