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Propos injurieux, mensongers, Diffamatoires, attentatoires: des Soninkés demandent des sanctions exemplaires contre FOMBA du CNT

Après l’UFAM, le bureau de l’Association culturelle Soninké (ACS Mali), qui s’est réuni, le vendredi 11 octobre, a demandé au Conseil national de Transition du Mali de prendre des sanctions contre Aboubacar Sidiki FOMBA pour des propos « injurieux, mensongers, diffamatoires accusatoires et attentatoires à l’honneur et à la dignité de la communauté » soninké.

Membre du Conseil national de Transition (CNT), les propos tenus par Aboubacar Sidiki FOMBA sur la journée internationale de la langue soninké continuent de faire une avalanche de contestations. Après le collectif UFAM dirigé par Binta Jean Bittard qui a demandé la radiation du conseiller du CNT, l’Association culturelle Soninké (ACS Mali) s’est aussi saisi de cette affaire en invitant à prendre des sanctions exemplaires contre M. FOMBA, membre d’une institution qui doit incarner l’unité nationale.
Elle a réuni, ce vendredi, au Mémorial Modibo KEITA, les membres de son bureau pour examiner des propos « injurieux, mensongers, diffamatoires accusatoires et attentatoires à l’honneur et à la dignité de la communauté » soninké tenus par le membre du CNT.
A l’issue de la réunion, l’ACS Mali indique dans un communiqué : « La communauté soninké du Mali, de la Mauritanie, du Sénégal, de la Gambie, de la Guinée Bissau, de la Guinée Conakry, du Burkina Faso, du Niger, de la Côte d’Ivoire et de toute la diaspora, à travers le monde condamne vigoureusement » les propos de FOMBA accusant la France de se « servir des soninkés pour prendre en otage la diaspora ».
Ces propos tenus alors que le monde fête la journée internationale de la langue soninké cherchent, soutient l’ACS Mali, à nuire à la réputation d’un peuple épris de paix, courageux, dévoué avec un sens patriotique très élevé.
« Le peuple soninké, fort de son histoire millénaire a toujours incarné des valeurs de travail, d’unité et d’inclusivité. A travers les siècles, les soninkés ont migré partout et se sont illustrés par leur contribution exemplaire au développement socio-économique et culturel du Mali, aussi bien dans les zones rurales que dans les grandes villes et même au-delà de nos frontières dans la diaspora », souligne l’ACS-Mali.
La proclamation du 25 septembre comme journée internationale de la langue Soninké par l’UNESCO est le fruit, signale le communiqué, de très longues années de travail acharné de toutes les associations soninkés de plusieurs pays et de la diaspora.
« Cette proclamation constitue un motif de fierté nationale, surtout que le soninké devient ainsi la deuxième langue africaine après le swahili », rappelle le bureau de l’ACS-Mali.
Contrairement aux insinuations de Aboubacar Sidiki FOMBA, l’UNESCO qui a consacré le 25 septembre la journée internationale de la langue soninké n’est pas un appendice de la France, recadre-t-il.
Constituée de 192 pays membres dont le Mali, la vocation de l’Organisation est de promouvoir toutes les cultures du monde, ajoute le document de l’association.
« Au regard de la gravité des propos et de l’indignation qu’ils ont suscité, la communauté soninké demande aux autorités de la transition de prendre des sanctions exemplaires contre Aboubacar Sidiki FOMBA du Conseil national de transition», demande l’ACS Mali qui se réserve tout droit de « recours susceptible de laver l’affront et redonner aux soninkés la confiance, toujours dans la solidarité et l’entraide ».

Une pétition pour la destitution de Fomba
Suite à ces déclarations, une pétition a été lancée sur Change.org demandant la destitution de FOMBA de son poste au sein du CNT.
Les signataires accusent FOMBA de promouvoir des discours diffamatoires et offensants à l’égard de la communauté soninké, et jugent que de tels propos sont incompatibles avec les valeurs d’unité, de paix et de cohésion sociale que le CNT devrait incarner.
La pétition met en avant l’importance de préserver la diversité ethnique et culturelle du Mali, tout en soulignant que les propos de FOMBA vont à l’encontre des principes fondamentaux du vivre-ensemble.
« Le peuple malien aspire à l’unité et à la paix, et des figures comme M. FOMBA ne devraient pas inciter à des divisions », précise un extrait de la pétition.

PAR SIKOU BAH

Source : Info Matin
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