Après son fiasco Newyorkais, lors de la 63e Commission des Nations-Unies, Mme DIAKITE Aîssata Kassa TRAORE, ministre de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, est à nouveau dans de beaux draps. Et pour cause, sa chef de cabinet, Mme SYLLA Fatoumata Hama CISSE, vient de rendre le tablier. L’information s’est répandue comme une trainée de poudre, suite à la lettre de démission qui a atterri sur les réseaux sociaux.
Rien ne va plus au ministère de la Promotion de la femme. Et pour cause, après la désormais mission contestée du département aux États-Unis, c’est le doute et la suspicion qui s’installent entre les membres du cabinet ministériel. Selon nos sources, c’est la ministre en personne Mme DIAKITE dite Assa PRADO, pour des intimes, ne fait plus confiance à ses collaborateurs qu’elle accuse de colporter ses échecs new-yorkais à Bamako. Des sources bien introduites nous décrivent cette atmosphère électrique qui s’installe désormais au cabinet du département de la femme comme la Peste de Jean de la Fontaine qui s’était emparée de la brousse : ‘’Tous se fuyaient :
Plus d’amour, partant plus de joie…’’
C’est dans ce contexte de méfiance, dit-on, que la chef de cabinet, jusque-là réputée comme une cadre loyale, intègre et compétente, a jugé bon de rendre le tablier avant de cracher ses quatre vérités par rapport à cette situation qui n’avait aucunement lieu d’être.
Dans la lettre de démission qui a fait le tour des réseaux sociaux, Mme SYLLA a tout d’abord remercié son ex-patron pour la confiance que cette dernière a porté sur elle. Mais une confiance qui n’a pu survivre aux épreuves du temps.
« À l’entame de mes propos, je tiens à vous remercier pour le choix porté sur ma personne pour servir dans votre département en qualité de chef de cabinet. Cependant, eu égard à la crise de confiance qui s’est très tôt instaurée entre nous, à vos nombreuses réprimandes et votre comportement qui ne sont point en conformité avec la personnalité que je me suis toujours forgée, je suis au regret de démissionner de ce poste que vous avez eu l’amabilité de me confier en novembre 2018… Je tiens toutefois à rappeler à votre illustre personne, avec tout le respect que je vous dois, et que j’ai toujours consacré à ma hiérarchie, que je suis une technicienne qui s’est toujours dévoué à la bonne marche des tâches qui m’ont été confiées durant mes vingt-huit ans au service au sein de l’administration publique. En souhaitant du fond de mon cœur que vous puissiez avoir une nouvelle chef de cabinet, à la hauteur de vos attentes, veuillez recevoir, Mme la ministre l’expression de ma profonde gratitude », peut-on lire dans la lettre.
Ces propos de Mme SYLLA ne sont pas démentis encore par ses anciens collaborateurs au sein de l’administration malienne. Son dernier poste avant le ministère de la Promotion de la femme était le ministère de l’Éducation nationale ou elle a laissé une très bonne impression.
« Le problème de Mme DIAKITE est qu’elle se croit supérieure aux autres. Elle n’a aucun sens de modestie. Imaginez, une ministre de la Promotion de la femme qui refuse de recevoir des femmes leaders. Elle est insupportable. Qu’on ne se voile pas la face. Mme DIAKITE est tout sauf un bon ministre de la promotion de la femme. Car, elle n’a pas cette qualité de rassembleur. Moi-même, je suis en train de faire mes bagages », nous a confié un autre collaborateur de la ministre.
Ces révélations de Mme SYLLA prouvent sans nul doute que la dame de fer de Koutiala est en train de montrer ses limites face à une mission qui consiste au premier registre à rassembler les femmes autour de ce qui peut les unir et non de les diviser ou de les divertir. En tout état de cause, l’étau est en train de se resserrer autour de la ministre DIAKITE abandonnée par ses collaborateurs.
Selon nos sources, la mission ratée de la ministre à New York a été la goutte d’eau qui a tout simplement débordé le vase.
Affaire à suivre
PAR CHRISTELLE KONE
Info-matin