Le directeur général du Commerce, de la consommation et de la concurrence (DGCC), Boukadary DOUMBIA, a donné l’assurance le vendredi 25 mars lors de son premier café de presse que les marchés seront bien approvisionnés en produit de 1ere nécessité et surtout pendant le mois de ramadan.
« Pas de rupture » de produits de forte consommation, a déclaré le DG de la DGCC le vendredi dernier lors de son 1er café de presse dont l’objectif était d’échanger et de partager sur l’approvisionnement du pays et les efforts consentis par les autorités pour atténuer les effets de l’augmentation de certains prix liés à des facteurs externes qu’internes.
Lors de cet exercice inaugural tenu à une semaine du mois de Ramadan où la pression monte sur la disponibilité de certains produits, M. DOUMBIA a rassuré que le marché national sera bien approvisionné en dépit de l’embargo en vigueur depuis le 9 janvier contre le Mali.
« Quand on regarde le flux des évacuations et le volume des importations enregistrées chaque semaine et les stocks disponibles auprès des distributeurs, on est en mesure d’assurer la population qu’il n’y aura pas de rupture de stocks. Le mois de Ramadan se passera dans les conditions plus que normal », a affirmé M. DOUMBIA.
A ce jour, les stocks disponibles sont importants et seront davantage renforcés, a annoncé M. DOUMBIA. Un signe, indique-t-il, que le Mali est un pays résilient. Tant que le pays continuera à être approvisionné, « il n’y aura pas de pénurie », a déclaré le conférencier.
Au-delà de ce dispositif, a-t-il informé, l’existence d’un plan d’urgence de sécurité alimentaire qui entend importer plus de 200 000 tonnes de riz sans compter que des éleveurs ont également promis plus de 5000 têtes de bœuf. Attente : si toutes ces opérations se poursuivaient, les citoyens passeraient un bon mois de Ramadan, a déduit le DG Boukadary DOUMBIA.
M. DOUMBIA, à l’image des autres responsables de la Transition, s’est aussi insurgé contre les sanctions de la CEDEAO qu’il juge injustes et illégales et de nature à affaiblir la population. Selon lui, ces sanctions ont eu des impacts mineurs sur la disponibilité des produits sur le marché national grâce à la proactivité des autorités. En effet, depuis l’application des sanctions, le Mali s’est tourné vers la Guinée Conakry et la Mauritanie pour contourner l’embargo de la CEDEAO.
Alors l’augmentation des prix est due à quel facteur ? le Directeur général du Commerce, de la consommation et de la concurrence affirme que celle-ci s’explique, en grande partie, par la crise sanitaire liée à la Covid-19 ayant fortement bouleversé le monde pendant deux ans. Selon lui, à cause des restrictions de la lutte et de la prévention de cette pandémie, le niveau d’approvisionnement du pays n’était pas à hauteur de souhait pour certains produits. Conséquence : les prix ont flambé.
« C’est inédit que le monde soit confronté à un problème de demandes et d’offres en même temps », a-t-il affirmé.
Outre ce facteur, il y a la crise sécuritaire et la faible pluviométrie qui ont eu également des conséquences sur la production nationale et la progression du cheptel malien, a ajouté M. DOUMBIA.
En tenant compte de ces différents facteurs, l’État a décidé de renoncer à plusieurs de ses droits à l’importation en vue de permettre à la population d’avoir les produits de 1ere nécessité à des prix le plus bas possible.
« C’est seulement sur ces produits subventionnés que l’Etat peut intervenir pour réguler les prix », a déclaré le conférencier au nom du principe de la libéralisation du marché.
Selon lui, sans cet accompagnement de l’État l’accès des citoyens à certains produits serait impossible. Toutefois, il a indiqué qu’une petite augmentation pourrait s’effectuer sur certains produits comme le sucre à cause de sa forte demande.
« La campagne sucrière de notre pays a bouché. Or cette production ne représente que 20% de la consommation nationale. Le gap est importé par les opérateurs », a souligné Boukadary DOUMBIA.
PAR SIKOU BAH
Source : Info-Matin
