Malgré les mesures annoncées par le président de la République contre la progression de la pandémie du coronavirus, l’habitude des Maliens ne change pas, et des ministres qui devraient être les premiers à respecter ces mesures se désintéressent de la présence de l’ennemi invisible.
Face à la progression de la pandémie du coronavirus qui est à nos portes ; et après avoir pris des mesures contre sa progression, le Premier ministre reste ferme sur la date des premiers tours des législatives, qui se tiendront le 29 mars prochain. La population malienne juge mal sa décision de tenir les élections coûte que coûte, même en présence du coronavirus. Au Mali, les décisions ne sont jamais respectées par les uns et les autres. La vie continue au Mali comme si de rien n’était, du moment que nos voisins d’à côté se méfient de la progression du virus qui fait des morts dans le monde. Tout dernièrement, des ministres maliens ont rencontré des personnes venant du Burkina Faso dont les analyses confirment la présence du virus dans leurs corps. Faudrait-il que ces responsables qui ont côtoyé la délégation Burkinabé soient mis en quarantaine ? La logique d’une prévention le voudrait, si l’on considère que la Chancelière Allemande Merkel s’est elle-même mise en quarantaine après avoir eu des contacts avec un médecin contaminé par le virus. Où va le Mali, aucune personne ne craint la maladie du coronavirus, on s’en fout, et lorsque le Premier ministre annonce la tenue des élections, on s’affiche contre lui, cachant tout simplement notre caractère incivique, c’est-à-dire qu’on refuse d’aller voter tout simplement. À quand le changement d’attitude chez les Maliens envers les règles ? N’est-il pas nécessaire pour tout le monde de rester vigilant face aux menaces ? Il est bien vrai que les élections entrainent des regroupements de personnes, mais le gouvernement compte sur des mesures telles que les gestes-barrières ou la distanciation pour le bon déroulement de ces législatives. En tout cas, la vigilance prévaut dans un pays comme le nôtre. Nous devons respecter ces mesures pour notre propre bien-être tout simplement. Sachons que dans l’anarchie, on n’arrivera à rien. Le Mali devrait adopter des mesures de coercition comme la France l’a fait pour pousser les gens à respecter les mesures qui tendent à atténuer une possible propagation.
Lansine Coulibaly
LE COMBAT