Le parti Rassemblement pour le Mali (RPM), en collaboration avec l’Agence nationale du bassin du fleuve Niger, a organisé le week-end dernier, un atelier national sur la sauvegarde du fleuve Niger menacé par la pollution, l’ensablement très avancés et par des pratiques humaines néfastes. Outre l’ambition de dégager des moyens pour la protection de ce patrimoine, l’atelier visait également à accompagner le programme présidentiel en faveur de la protection de ce cours d’eau.
Le vice-président du BPN-RPM, Nancouma KEITA, a présidé la cérémonie d’ouverture des travaux du présent atelier. Avec lui, au présidium, le ministre Ousmane KONE, le président du Conseil économique, social et culturel, le Dr Boulkassoum HAIDARA, entre autres.
Outre ces cadres du parti RPM, des membres de la société, des universitaires, des chercheurs, des cadres de l’État, d’autres acteurs politiques ont participé à cet atelier.
Dans ses mots d’ouverture de l’atelier, le vice-président Nancouma KEITA a invité l’ensemble de la population malienne à s’engager pour la protection du bassin du fleuve Niger, malgré nos divergences idéologiques, parce que cette ressource est une artère nourricière de notre pays autour de laquelle, des civilisations se sont bâties depuis les temps immémoriaux.
Il a indiqué à cet effet que des panoplies d’activités se sont développées grâce à ce fleuve comme l’agriculture, la pêche et l’élevage qui font vivre 85 % de la population de notre pays. Ce qui montre à suffisance combien ce fleuve contribue à l’équilibre alimentaire et économique de notre pays.
Fort de cet apport, a regretté M. KEITA, ce fleuve se trouve dans un état de survie du fait de plusieurs facteurs, notamment des différents usages liés à l’accès de la ressource, les infrastructures, la dégradation de l’écologie, le gaspillage, l’ensablement et les changements climatiques.
En effet, selon les services de la direction nationale de la lutte contre la pollution et de la nuisance, il y a une quantité importante de la production des eaux usées domestiques qui sont versées sur le fleuve sans traitement avec ses conséquences sur la survie du fleuve et de son écosystème.
A cet égard Nancouma KEITA a intimé d’agir et vite contre les agressions dont est victime le fleuve Niger.
Aussi, a-t-il signalé, le RPM en s’intéressant à ce sujet exprime une conviction qui est que les efforts de l’État et de ses partenaires ne peuvent trouver leur couronnement que lorsque les politiques s’emparent du sujet.
« S’il est établi qu’au regard des enjeux et de la complexité de la problématique, la gestion de ce cours d’eau relève en grande partie des politiques initiés par le gouvernement, il est tout aussi vrai que la responsabilité des partis politiques et d’acteurs de la société civile est incontournable », a-t-il indiqué.
Aussi, pour Nancouma KEITA, le RPM a initié cet atelier national pour soutenir les actions du président de la république Ibrahim Boubacar KEITA dans la mise en œuvre de son ambitieux programme dénommé « Programme national de sauvegarde du fleuve Niger (PNS-FN) : une vision pour un Mali émergent ».
Il a expliqué que ce programme a pour objectif de contribuer à la réalisation et à la capitalisation de toutes les actions concourant à maintenir le fleuve Niger dans un état lui permettant de jouer ses fonctions économiques, de mobilité, environnementale, sociale et culture en ce qui concerne sa composante malienne.
Le responsable politique a également soutenu que pour réussir ce portage politique, il faudrait que les militants du parti soient d’abord formés à la connaissance et à la compréhension des enjeux auxquels notre pays confronté dans son développement.
Par ailleurs, il a souhaité que cet atelier était pour eux le tremplin pour des contributions de qualité dont les grands moments seront consignés dans un rapport final qui sera un outil de capitalisation et de vulgarisation.
Les participants à cet atelier de 2 jours ont fait l’état de lieux du fleuve Niger, échangé sur des mesures de sauvegarde et de protection du fleuve Niger ainsi que sur la problématique du financement durable de la protection du bassin du fleuve Niger.
Par Sikou BAH
Source: info-matin.