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Programme de développement de l’irrigation dans le bassin du Bani et Sélingué : L’insécurité, un souci majeur

Le Programme de développement de l’irrigation dans le bassin du Bani et à Sélingué (PDI-BS) a tenu mercredi dernier à Bla, la 7è session de son comité de pilotage qui fait office de conseil d’administration.

La réunion était présidée par le conseiller technique au ministère de l’Agriculture, Paul Coulibaly, en présence du  coordinateur national du PDI-BS, Soumaïla Samaké. Etaient aussi présents le coordinateur du PDI-BS à Bla, Soumaïla N’Golo Diarra, et son collègue de Sélingué, Amadou Souaré.

Les administrateurs ont examiné et amendé les différents documents soumis à leur approbation, notamment le compte rendu et l’état d’exécution des recommandations de la précédente session et le rapport-bilan des activités de l’exercice 2017. Ils se sont aussi prononcés sur le programme d’exécution technique et financière de 2018. Globalement, les administrateurs ont apprécié les résultats engrangés par le Programme. Ils ont, aussi, rappelé la nécessité de maintenir le cap sur les efforts d’amélioration de son impact.

Le PDI-BS contribue à l’accroissement de la sécurité alimentaire et à la réduction de la pauvreté (deux objectifs sectoriels du Programme). En tant que programme d’investissement structurant, il prévoit la construction du seuil de Djenné et ses ouvrages connexes.

L’aménagement à Djenné en submersion contrôlée, de 5 670 ha et de 8 842 ha à Kandara, la construction du seuil de Kourouba sur le Sankarani sont, entre autres, infrastructures importantes que le PDI-BS se propose de réaliser en plus de la consolidation et de l’extension des aménagements du Moyen Bani dans les cercles de Bla et San sur 10 540 ha.

Pourtant, la réalisation de ces infrastructures attendues impatiemment par les populations est confrontée à certaines difficultés, notamment l’insécurité à Djenné, Bla et San. Dans cette dernière localité, la destruction d’un engin de l’entreprise CGC, chargée des travaux du casier de Kandara, a occasionné son départ.

Une autre difficulté demeure le rythme des travaux de consolidation et d’extension des aménagements du Moyen Bani, jugé «peu satisfaisant». Lesquels travaux accusent du retard par rapport au planning, selon Paul Coulibay, qui a aussi mentionné le non démarrage des travaux de consolidation du périmètre et des pistes de Maninkoura dû à l’ajustement du plan de financement.

Le retard persistant dans les avis de non objection et le  traitement des demandes de paiement au niveau de certains bailleurs sont aussi incriminés comme des facteurs de ralentissement.

Pour M. Coulibaly, ces  situations n’ont pas permis d’atteindre tous les objectifs fixés en 2017, notamment en termes de décaissement qui est de l’ordre de 66% contre 80% souhaité.

Par ailleurs, il a expliqué que la session  s’est déroulée « dans un contexte de clôture de la majorité des accords de prêts au 31 décembre 2018, à l’exception des 2 accords de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD), signés respectivement en 2016 et 2017 pour le financement des travaux des casiers de Kandara à Djenné et San Est et l’achèvement prévu de certains grands travaux comme les seuils de Djenné et de Kourouba ».

Pour remédier aux difficultés liées à l’insécurité, les administrateurs ont proposé au niveau national des échanges de correspondances entre le ministère de l’Agriculture et les services compétents  de sécurité.

Par rapport à l’accélération du rythme des travaux, il a été institué un cadre de suivi plus rapproché dans la zone du Moyen Bani en rapport avec le maître d’ouvrage délégué et la direction du génie rural de Ségou. Ces efforts contribueront à la mise en œuvre des activités consignées dans le programme d’exécution technique et financière 2018 qui consacrera la fin des travaux des seuils de Djenné et de Kourouba ainsi que certains aménagements dont le budget prévisionnel s’élève à 32, 9 milliards de Fcfa.  Malgré des difficultés, l’analyse du bilan 2017 du Programme a révélé la poursuite des travaux de construction du seuil de Kourouba qui a atteint un taux de réalisation de 63% contre une prévision de 60%.

Autre bonne nouvelle, il y a eu la réalisation des travaux d’installation des équipements hydromécaniques du seuil de Djenné (lot 2) à hauteur de 84% contre une prévision de 50% ainsi que le démarrage des travaux de fabrication du pont métallique du seuil de Djenné (lot 3) avec une réalisation de 43%.

Pour Soumaïla Samaké, les objectifs de 2017 étaient la recherche de financement et la poursuite des grands aménagements qui sont en cours comme le seuil de Kourouba et celui de Djenné.

« En ce qui concerne Djenné, le génie civil est terminé et la pose des vans est suffisamment avancée (83%) », précise le coordinateur national du PID-BS. Il estime que la réception définitive de Djenné sur plus de 5 000 ha a déjà été faite.

La finalisation de l’appui à l’organisation et la structuration de 50 organisations de producteurs des 3 zones d’intervention du Programme, le bouclage du financement du lot 3 et l’acquisition de nouveaux matériels (tracteurs, motoculteurs et batteuses) sont aussi de bonnes nouvelles pour les populations.

La vigilance et la préservation des acquis, ainsi que la diligence dans la conception des éléments de la 2è phase du Programme sont, entre autres, recommandations formulées par Paul Coulibaly. Pour lui les infrastructures conçues et réalisées par le PDI-BS ont pour but de contribuer à l’essor économique et social.

Khalifa DIAKITÉ

 

Source: Essor

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